L'historique (1) : de 1891 à 1966

En 1891, le Petit Journal organise le premier Paris-Brest-Paris. Les bicyclettes ont été plombées avant la course pour contrôler l’utilisation d’une seule et même machine par les participants. C'est un vrai succès au regard des plus de 400 inscriptions. 206 cyclistes s’élancent le 6 septembre pour une course de 1200 km. Charles Terront gagne la course, roulant sans dormir durant 71h22 une moyenne de 17,185 km/h, Jiel Laval est second à plus de huit heures derrière Terront et Henry Coulliboeuf est troisième. 100 héros cyclistes terminent.

1901 : Deux catégories sont créées : les coureurs dit de « vitesse » qui dont au nombre de 25 partants et les touristes-routiers avec 114 partants. Maurice Garin gagne en 52h11 (22,988 Km/h) battant Gaston Rivière de 1h55 et Hippolyte Aucouturier. Rosière est le premier touriste-routier en 62h26mn et 72 terminent l’épreuve.

Devant le succès de la course Henri Desgrange décide de l'organiser tous les dix ans.

1911 : Les coureurs modifient leur stratégie et restent en peloton jusqu’à Brest. 13 coureurs et 120 touristes-routiers participent à cette édition. Emile Georget remporte cette 3e édition en 50h13mn (23,894 Km/h), Octave Lapize est second à 21 minutes et Ernest Paul 3e à 35min. Le 1er touriste-routier est Pierre Heusghen qui est ensuite éliminé pour avoir reçu de l'aide en cours de route. Auguste Ringeval et Maurice Garin (qui était coureur en 1901) deviennent les vainqueurs dans cette catégorie.

1921 : 43 coureurs et 63 touristes-routiers sont au départ. 1ere victoire étrangère avec le belge Louis Mottiat qui s’adjuge l’épreuve en 55h07 (21,747 Km/h), Eugène Christophe est 2e et Pierre Heusghen 3e. Le 1er touriste-routier Ernest Paul est 8e en 62 heures.

En 1923, la Fédération française des sociétés de cyclotourisme (FFSC) est créé elle deviendra en 1942 la Fédération française de cyclotourisme (FFCT).

En 1930, Henri Griffe, président de l’Union des Audax Cyclistes Parisiens (UACP), propose un projet de brevet Audax à allure contrôlée sur le parcours du Paris-Brest-Paris. Ce projet est présenté et accepté par Henri Desgrange, directeur du journal "L'auto", en remplacement de la catégorie "touristes-routiers". Les touristes-routiers (appelés « randonneurs ») sont divisés en deux formules : les brevets à allure libre sont gérés par l'Audax Club Parisien et les brevets « Audax » (allure contrôlé) sont gérés par l'Union des Audax Cyclistes Parisiens. L’Audax Club Parisien créait les Brevets de Randonneurs Français à allure libre en 1921. L’Union des Audax Cyclistes Parisiens conserve la formule à allure contrôlée introduite en France en 1904 par Henri Desgrange. Les deux clubs existent toujours. Camille Durand, président de l’Audax Club Parisien décide d’organiser également un Paris-Brest-Paris à allure libre, accessible après la réussite d’un brevet qualificatif de 300 km. Le délai sera alors de 96 heures. Le parcours empruntera la N12 à l’aller et au retour. Chaque participant devra faire valider sa carte de route dans chacun des 17 points de contrôle.

1931 : 28 coureurs et plus de 150 touristes sont inscrits (64 ‘allure libre’ 'et 91 'Audax'). L'Australien Hubert Opperman gagne en 49h23mn (21,747 Km/h) battant au sprint final Marcel Bidot. En catégorie allure libre’ Alexis Cottard, Gaston Ruard et Julien Tranchant finissent ensemble en 68h30. Mlle Vasard est la 1ere femme solo à terminer PBP en 93h25.

En 1941 l’épreuve n’a pas lieu pour des raisons bien évidentes (la seconde guerre mondiale). Le club organisateur décide d’organiser une édition en 1948 puis une autre en 1951 pour reprendre le rythme décennal.

En 1948, ils sont 52 compétiteurs à s’élancer mais seuls 11 terminent. Albert Hendrickx gagne en 41h36mn (28,846 Km/h). Chez les randonneurs il y a 202 inscrits, 152 randonneurs terminent dans les délais. Les 2 premiers sont René Bernard et Marcel Rafaitin en 51h15. Le doyen a 65 ans et le plus jeune 19 ans.

1951 : Seulement 41 coureurs sont inscrits et Maurice Diot gagne en 38h55 (30,840 Km/h). Au niveau des randonneurs 488 sont inscrits avec en autres 8 femmes solo, 3 tandems hommes et 14 tandems mixtes. Ils sont 351 à terminer, la victoire est plus dure à se dessiner. Une douzaine arrive ensemble à Brest où Roger Chétivaux et Robert Coutellier décident de repartir plus tôt. Ils terminent avec 3 heures d’avance sur leurs poursuivants, en passant sous la barre des 50 heures avec 48h25 ils établissent un nouveau record.

1956 : L’organisation de la course professionnelle a eu lieu en 1956 et 1961 mais a ensuite été déprogrammée en raison du manque d'intérêt. Les randonneurs, cependant, ont perpétué la tradition, tant avec la formule Audax qu’avec la formule Randonneurs. Malheureusement le nombre des inscrits baisse, seulement 250 randonneurs se sont inscrits. Parmi eux 4 femmes solo (dont deux arriveront), 2 tandems hommes et 5 tandems mixtes. 2 Belges et 15 hollandais se trouvent parmi les 220 partants. Jusqu'aux derniers jours, les organisateurs attendent l'autorisation des pouvoirs publics pour pouvoir emprunter la Nationale 12, autorisation accordée grâce aux démarches des organisateurs, dont le journal L'Equipe. La pluie et des vents violents perturbent la randonnée. Baumann et Lheuillier se livrent une bataille sans merci, Baumann termine en 52h19 et Lheuillier en 52h30. Le troisième est Espinasse qui arrive en 53h40 Chez les dames, Mme Astié termine en 88h10.

1961 : Nouvelle baisse avec 191 inscrits, les partants sont 179 et seulement 127 arriveront avant la fermeture du contrôle d'arrivée. Jean Fouace abaisse le temps record à 46h18, environ deux heures de mieux que le précédent record. Derrière Fouace, on trouve Nédellec à 38 minutes et Bulte à près de 3 heures. Baumann arrive septième avec 56h45.

1966 : Faible participation avec 187 inscrits,172 cyclos prennent le départ de La Celle-Saint-Cloud, 134 terminent le Paris Brest Paris. Un nouveau record est établi en 44h21 par Maurice Macaudière et Robert Demilly.