Julie Bresset : "Un truc de fou"

Découvrez la réaction de notre championne Olympique qui a hésité à prendre le départ de la course, il y a trois jours, après une lourde chute à l’entraînement. Finalement, Julie a pris sur elle ! Impériale pendant toute sa course, la jeune ploeucoise de 23 ans a vécu une journée idéale ce samedi à Hadleigh Farm…

Julie, votre réaction après cette victoire ?

« C’est carrément un truc de fou !  Du début à la fin, je n’ai rien lâché et j’étais très bien. J’ai pris les devants car je voulais être dans le bon groupe dès le départ. Mais jamais je ne pensais que je pourrais gagner aujourd’hui. Ce qui est certain, c’est que je voulais ne pas avoir de regrets ! Peu à peu, quand j’ai vu que j’étais bien, j’ai commencé à y croire. »

Et la fin de course ?

«  J’ai creusé l’écart et j’ai donc eu le temps de souffler et de me dire que c’était fait. Mais seulement à la fin du dernier tour ! En plus, c’était énorme car ma famille était là, c’était encore plus beau. »

C’est la victoire après une bonne préparation !

« Oui, il y a eu du travail : ce circuit, je le connaissais par cœur. Du coup, je me sentais bien, pratiquement comme à la maison. En plus, en amont, Julien Absalon nous avait prévenus du contexte. L’équipe de France a adopté la bonne stratégie et nous sommes partis du village deux jours avant la course pour nous isoler un peu. »

Et pourtant, vous avez hésité à prendre le départ !

« J’avoue que je n’étais pas très bien quand je suis tombée jeudi. J’ai quitté l’entraînement pour recevoir sept points de suture. Le lendemain, j’ai pris sur moi mais j’avais mal. En fait, je suis tombée en essayant des départs. Le revêtement glissait énormément et le gravier m’a ‘’bousillé’’ le bras ! Aujourd’hui, quand je suis passée à cet endroit, j’étais encore plus vigilante. »

Et vous avez vraiment pris sur vous !

« Oui, finalement, je n’ai rien dit à personne, même pas à mes parents. Pendant deux jours, je n’ai pas donné de nouvelles et j’ai vraiment pris sur moi. Mais sur le coup, quand j’ai vu mon bras, je me suis dit que je ne pouvais pas prendre le départ. »