Jérémy Roy: "Sur le final, j'ai joué mon va-tout."

Le coureur de Tours revient notamment sur sa position ambiguë lorsqu'il se trouvait dans le groupe de poursuivants derrière Benoît Daeninck.

 "Ce week-end, je ne visais pas plus le Tour du Finistère que le Tro Bro Leon. J’ai attaqué hier mais ça n’a pas souri. Aujourd’hui, j’avais mal aux jambes en début de course mais ça s’est débloqué au fur et à mesure.

Frédéric Guesdon et Mathieu Ladagnous ont crevé. Du coup, j’ai essayé de saisir ma chance pour attraper les bons coups. Quand on était à huit derrière Daeninck, j’étais dans une situation délicate car, à la fois, je pouvais jouer ma carte personnelle mais, en même temps, mon équipe roulait dans le peloton pour Sébastien Chavanel en cas de sprint. Pendant un petit moment, je ne roulais pas et j’aurais pu faire capoter la jonction. Mais quand l’écart est devenu trop grand (1’50 à 20 kilomètres), j’ai couru pour moi.

Sur le final, je me sentais bien et j’ai joué mon va-tout. Je pensais être piégé à deux tours de l’arrivée quand ils se sont retrouvés à quatre devant (Dion, Daeninck, Delpech, Mondory). J’ai du réagir. Je me méfiais de Florian Vachon mais lui aussi me pointait car son coéquipier Delpech était à l’avant.

J’ai attaqué deux fois dans le dernier tour. La première juste après la ligne et la deuxième pour décrocher Vachon dans la légère montée du circuit. C’était mon cinquième Tro Bro donc je connaissais bien ce circuit et je savais où attaquer.

Marc Madiot n’était pas sur la course aujourd’hui donc il ne m’a pas donné de conseils particuliers avant. Je m’entraîne avec lui l’hiver pour le cyclo-cross et les terrains empruntés ressemblent à ceux du Tro Bro. Justement, durant le stage de Renazé, on recrée un mini-Tro Bro pour se réchauffer quand il fait froid (sourires).

Le rythme a été très soutenu toute la journée, c'était usant."