J13: la réaction des bretons

"Expliquez-moi pourquoi les Katusha ont roulé derrière Brice ? ", Manu Hubert ne comprenait pas la stratégie des Katusha durant cette 13ème étape : retrouvez la réaction des Bretons.

Emmanuel Hubert (manager général) : « Ç'aurait pu être une grande journée pour nous, et puis au bout, rien, encore une fois. Nibali peut dire merci aux Katusha, ils ont bossé pour lui. On n'a pas compris pourquoi ils ont roulé tout de suite derrière l'échappée de Brice. Sur ce que j'ai pu échanger dans la file des directeurs sportifs, ce n'était pas même clair en interne, au sein leur équipe... J'ai le sentiment que Brice avait les jambes pour un grand truc, même s'il dit le contraire. Allez savoir jusqu'où cela aurait pu aller ? Alexandre Vinokourov m'a assuré que son équipe Astana ne bougerait pas, et que ça ne l'ennuyait même pas de lâcher le Maillot Jaune... On recommencera, c'est certain ! "

Brice Feillu (20ème de l'étape à 5'55", échappé pendant 126 kilomètres) : « Je ne comprends pas tout. Pourquoi les Katusha ont roulé derrière notre échappée ? Rodriguez termine à 20 minutes, ils ont l'air malin. Quel drôle de choix. C'est donc encore un coup pour rien. J'ai été le premier à sauter de l'échappée, j'ai pris un coup de chaud. En plus, les mecs sont devenus dingues à l'approche du col de Palaquis, je me suis dit qu'on allait dans le mur... La montée de Palaquis a été difficile, mais quelques équipiers sont restés avec moi, Anthony Delaplace notamment, et je me suis refait. J'effectue une bonne montée de Chamrousse, j'ai remonté pas mal de mecs... J'étais beaucoup mieux à ce moment. Mais c'est une belle occasion ratée. On aurait peut-être pu faire quelque chose de grand, se rapprocher du Top 10 par exemple ? Les Katusha ont décidé que non. "

Florian Guillou (53ème de l'étape, à 21'55") : « Je suis tombé avec Vandenbroeck au début de la montée de Palaquis, j'ai mal à la hanche gauche. On était en train de replacer Brice. Vraiment pas une super journée pour moi, le grimpeur, qui attendait ces Alpes avec impatience. J'ai monté Chamrousse plus tranquille. Je ne peux pas m'arracher tous les jours, je ne verrai jamais Paris sinon... Demain, la longue montée du Lautaret peut me donner une occasion. Mais il faudra que j'ai récupéré. »