Henri Monot : difficile jusqu'au bout !

Rencontre avec Henri Monot âgé de 56 ans qui pratique le vélo depuis 35 années, d’abord comme licencié FFC au VC Guipavas et ensuite en FSGT au sein du CC St Thonan (29) avec quelques victoires à son palmarès. Cette année, il était au départ de son 3e Paris- Brest-Paris. Après avoir très longtemps accompagné le groupe de tête, Henri a bouclé son PBP en 51h11 !

Henri, pourquoi ce nouveau Paris-Brest-Paris ?

"Je me suis retrouvé entrainé dans l’aventure à la suite d’un pari entre amis du style « t’es pas cap » et en particulier avec Albert Berthou, 7e PBP en 2011, qui m’a fait découvrir la préparation particulière de ce type de randonnée avec les longues sorties de jours et de nuits."

Comment s’est passée  votre préparation ?

"Je roule avec des amis cyclos au sein d’un groupe que nous avons nommé « les amis du Mercredi » : nous sommes 12 PBP avec des gars expérimentés ou néophytes. Nous avons effectué des sorties commune mais il y a aussi les brevets obligatoire à savoir le 200 km au mois de mars, le 300 km en avril, le 400 km en mai avec un départ à 20h00 et pour conclure, le 600 km en juin. Et il faut savoir que j’ai doublé toutes les distances. Mais ça fait une année que je m’y prépare aux niveaux physique et physiologique."

Comment se sont passées vos 2 dernières semaines avant la grande aventure ?

"J’ai effectué une grosse sortie entre Saint Thonan (29) et Saint Malo (35) de 300km, 10 jours avant le départ. Puis des petites sorties de 80 à 120 km à allure modérée suivant le temps et mon humeur, à un rythme d’un jour sur 2. Et surtout beaucoup de repos et de récupération. Mais le stress montait aussi avec la préparation de mon paquetage et du roadbook pour mes accompagnateurs, Jean Michel Fily et René Thépault mes amis de l’Essor Breton."

Aviez-vous des appréhensions ?

"Oui il y’a toujours la hantise de la crevaison, d’un problème mécanique ou d’une chute avant que les groupes ne se forment, j’ai aussi connu des moments difficiles avec la lutte contre le sommeil pour aller au-delà de mes limites. Mais il faut faire attention à tout et l’expérience compte. J’ai évité de rouler seul et de ne pas bruler mes cartouches inutilement. »

Vous aviez un objectif particulier ?

"Oui j’espérais terminer en dessous des 55 heures avec un passage à Brest en 22h00 et un retour le mardi soir sur Paris. Objectif atteint !"

Un mot sur votre matériel ?

"Je roule sur un Time Carbone avec des roues Mavic Serium, équipé de 2 lumières frontales sur le guidon et de 2 feux rouges. Au niveau du rechange, j’ai prévu une paire de roues, des chambres à air, des maillons rapides. Je pars avec des cuissards et des maillots dont un de Sportbreizh et mon pack alimentation : barres de céréales, boissons vitaminée, soupes et des casses croûtes."