Gautier a franchi un cap !

Il nous accueille sur le pas de la porte avec un bout d’chou dans les bras : Cyril Gautier est papa depuis un mois et il ne cache pas son bonheur ! Côté professionnel, le coureur du Team Europcar a également le sourire : la forme est là avant des échéances importantes qu’il aborde avec des ambitions revues à la hausse. Ses supporters n'attendaient que ça !

Nos photos : 

Etoile de Bessèges : belle perf' de Cyril Gautier qui prend la 10ème place du contre la montre (Photo Sirotti pour Sportbreizh)

La grande forme n'est pas loin : Cyril Gautier dans l'échappée de la 3ème étape de l'Etoile de Bessèges (Photo Sirotti pour Sportbreizh)

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Cyril, les nuits ne sont pas trop courtes ?

Comme un nouveau papa ! Je pense que tout le monde est passé par là : il y a des moments difficiles et des nuits où l'on dort mieux comme la nuit dernière ! C’est un réel plaisir, le bonheur !

Comment se passe ce début de saison ?

Jusqu’à aujourd’hui, j’ai déjà 11 jours de course car j’ai remplacé Fabrice (ndlr : Jeandesboz) qui s’est malheureusement blessé. J’ai enchainé Marseillaise, Bessèges puis Tour Med’. Je pense que c’est la meilleure préparation pour Paris-Nice. 

On a l’impression qu’il ne manquait pas grand-chose pour faire une bonne place au général lors de ce Tour Méditerranéen !

Oui, manque de chance ! A Bessèges, je suis éliminé du général dès le premier jour car je casse un câble de dérailleur sur la première étape. Au Tour Med’, sur la dernière étape du Faron, je vrille et coince ma chaîne alors que je pouvais encore viser un top 10. Mais je préfère connaître la malchance sur ces premières courses pour que les suivantes se passent mieux !

Les objectifs à venir ?

Le Haut-Var ce week-end sera déjà un petit test pour voir comment j’ai récupéré des premières courses. Le plateau est également plus relevé avec des arrivées qui devraient mieux me convenir. Et après, il y a Paris-Nice ! Le premier objectif important, la première grosse course de l’année pour l’équipe et pour moi.

Votre statut sur un Paris-Nice 2014 qui devrait vous convenir à merveille, sans CLM ni arrivée en haute montagne ?

Je serai protégé ! Ce sera un plus mais à moi de bien courir.

Vous serez leader ?

Oui, je pense que je serai le leader. Je ne me lancerai pas dans des raids comme je le fais parfois. Je vais essayer d’attendre les arrivées pour en gagner une.

Qu’est-ce qui a changé ces derniers mois ? Depuis le succès sur le Tour du Finistère et un splendide Tour de France ?

Sur le Tour de France, j’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à être devant même si je n’ai pas pu gagner. Je me suis senti en confiance car j’étais vraiment parmi les meilleurs sur le Tour. Je pense que je suis mieux dans ma peau et on a pu le voir par la suite, notamment sur le Tour de Lombardie et le championnat du Monde. Même si là-bas, une petite fringale m’a fait reculer... La victoire, on la cherche, on l’attend et j’espère que 2014 sera un bon cru ! En tous cas, je m’y emploie.

Il y a une course de cochée sur votre programme ?

Moi, je prends le départ de toutes les courses pour gagner ! Là, je vois que je suis dans le coup mais il va falloir que je coche plus précisément certaines épreuves. Mais ce qui est sur, c’est qu’il faut maintenant que je gagne, à partir de ce week-end !

Votre statut dans l’équipe a évolué ? 

On va le voir en cours d’année mais c’est clair que l’an passé, j’ai prouvé que je pouvais faire de belles choses. Cette année, quand j’aurai atteint mon meilleur niveau, je vais voir si je vais être protégé. Je pense que l‘équipe va me faire confiance mais à la base, tout part de moi... Si les sensations sont bonnes, je serai plus protégé et pourrai avoir un statut de leader.

 

Interview par Gurvan Musset