Gaël, quel est votre parcours ?
«Après ma sortie des juniors, j’avais fait deux ans chez les Côtes d’Armor Marie Morin. J’ai eu la chance de faire un an dans l’équipe Pro Raleigh en Angleterre en 2011. C’est la troisième division, c’est un niveau continental. J’ai goûté à ce professionnalisme un peu particulier : j’ai beaucoup voyagé (Etats-Unis, Québec…) J’ai vu ce que j’avais à voir dans le vélo, je n’ai pas de regrets de n’avoir fait qu’un an. Je n’ai pas été conservé car c’était un contrat d’un an, ce qui est fréquent dans ce milieu. Je suis revenu en Bretagne, faire une année chez Côtes-d’Armor, puis j’ai décidé de faire autre chose. »
Qu’est-ce qui vous a poussé vers la DN Dames ?
« Je suis passé par toutes les classes du comité de Bretagne. J’étais au club de Bretagne junior, j’ai aussi fait des sélections en cadets, je connais bien le conseiller technique sportif Samuel Monnerais. Quand j’ai passé mon brevet d’état, il m’a proposé de prendre en main la DN qui changeait d’entraîneur à ce moment-là. Je me suis proposé. J’ai été embauché à temps plein au mois de mai. »
En quoi consiste votre poste ?
« J’ai une partie administrative et logistique : préparer les véhicules, préparer et entretenir le matériel. En administratif, c’est tout ce qui concerne l’hébergement (les réservations d’hôtels), les engagements et les inscriptions sur les courses. Et il y a une partie plus sur le terrain avec la préparation de stage, déplacements sur les courses en tant que directeur sportif et planification d’entrainements. Il y a largement de quoi remplir un temps plein avec ces fonctions-là ! Et puis cette année, je prends en main le Club Bretagne junior, en collaboration avec Samuel Monnerais qui s’en occupait depuis quatre ans. »
Quel est L’objectif de la DN Dames ?
« Elles ont terminé 2e l’an dernier de la Coupe de France. Le but s’est de faire mieux même si Vienne-Futuroscope est d’un plus gros calibre que nous. Nous allons essayer de les titiller, de tirer notre épingle du jeu. Nous avons une équipe très jeune cette année avec beaucoup de filles juniors ou qui sortent de juniors. Le but de la DN Dames, c’est d’amener les filles vers le plus haut niveau. Nous avons toujours le souci de faire progresser les filles, qu’elles aient la chance d’intégrer des équipes professionnelles même si c’est beaucoup plus compliqué chez les femmes que chez les hommes. »
Vous vous voyez continuer dans cette voie ?
« Pour l’instant ça me plait, ça fait un an que j’occupe ce poste. Je n’ai pas encore fait le tour de la question. On m’a confié la mission de développer la DN. Au cours de cette année, nous allons faire un stage en Espagne, une course à étapes en Irlande. Pourquoi ne pas ensuite trouver des sponsors pour se développer. Mais l’objectif de la DN du comité de Bretagne reste de former et faire progresser les filles, je me plais là-dedans. Dans le cyclisme féminin, il y a moins d’argent que chez les messieurs, l’objectif de la DN Dames est aussi d’équiper les filles, de leur proposer des courses alléchantes et des stages pour les amener au plus haut niveau, c’est que nous mettons en place. Pouvoir redonner ce que j’ai appris, pouvoir leurs transmettre mon expérience c’est passionnant.
Le cyclisme féminin est vraiment différent ?
J’en apprends toujours aussi dans ma fonction par rapport aux filles ou aux schémas de course, c’est super ! J’ai un côté sélectionneur aussi. Au comité de Bretagne, nous avons la chance d’avoir onze filles d’un niveau homogène. Il faut prendre en compte les aspects sportifs et psychologiques. Il faut trouver les filles les plus performantes et qui amènent le groupe au plus haut niveau. C’est intéressant d’avoir tous les côtés du coach et du manager, c’est une gestion globale d’un tout. »
Quelles sont les prochaines échéances pour la DN Dames ?
« Il y a un stage au mois de mars en Espagne, juste avant le début des épreuves. La première épreuve sous le maillot de la DN en Coupe de France, c’est le Cholet-Pays de la Loire qui a lieu le matin de la course homme. C’est un bon test d’entrée de jeu. Après, l’épreuve phare pour les filles reste le Tour de Bretagne féminin car nous seront à domicile. »
Propos recueillis par Pierre Le Corfec, photo de Camille Nicoll et Christophe Le Fort
Mentions légales | Designed by diateam | Powered by diasite