Frédéric Guesdon : "Notre Tour de France à nous !"

Le directeur sportif de l'équipe de Bretagne nous présente sa formation mais évoque aussi son passé sur le Ruban Granitier Breton. Il est certain que Frédéric Guesdon trouvera les mots pour motiver ses troupes !

Frédéric, comment s’annonce le Tour de Bretagne 2013 ?

« Bien car les coureurs que je viens de voir à l’hôtel sont tous en pleine forme et motivés, donc pour l’instant tout est ok. »

Comment s’est faite cette sélection Bretonne ?

« Par rapport aux résultats du début de saison. J’ai voulu l’annoncer le plus tôt possible donc dans un premier temps ceux qui avaient fait les meilleurs résultats depuis le début de saison figuraient dans la pré-sélection. J’ai donc réussi à sortir 10 noms en contactant les dirigeants de clubs. Après, il a fallu sortir six noms, les six qui étaient en forme à ce moment-là. Après, on a pris aussi par rapport au profil des étapes puisque le Tour de Bretagne n’est pas tout plat. J’ai donc voulu avoir des coureurs qui allaient vite mais aussi des baroudeurs et quelques grimpeurs. »

Le bilan de la sélection Bretonne l’an passé a été plutôt bon avec une victoire d’étape et un maillot de leader qu’il a fallu défendre. Cela ne met-il pas un peu de pression aux coureurs ou au nouveau directeur sportif que vous êtes ?

« Si un peu car on veut toujours faire mieux. L’an passé, l’équipe a gagné une étape et comme je l’ai dit je pense que cette équipe est aussi bonne que l’an passé. On n'aura peut-être pas la même réussite et c’est ça aussi le vélo. On part pour faire un beau tour de Bretagne et pourquoi pas gagner une étape. »

Comment pourriez-vous définir cette équipe de Bretagne ?

« Il y a Julien Guay en sprinter pour les arrivées sur le plat. On a Maxime Renault pour les arrivées difficiles comme Fougères. Il y a aussi Fabrice Seigneur qui a une bonne pointe de vitesse, des baroudeurs comme Luc Tellier ou Jacques Bouchevreau, un grimpeur comme Yann Botrel qui va très bien connaître la dernière étape aussi. Je pense avoir une équipe assez complète que j’espère voir à l’avant durant cette semaine. »

On a pu voir un tracé du Tour de Bretagne simple au départ et plus difficile sur la fin. Comment jugez vous ce parcours ?

« Il est difficile avec une fin de parcours difficile avec un contre-la-montre... Je pense que je n’ai pas le coureur pour gagner le général mais après il faudra voir comment se passe la course. Il faudra vivre au jour le jour et dans un premier temps pourquoi ne pas gagner une étape tout en restant placé au général et ne surtout pas se prendre le coup comme chaque année avec une échappée de 15 ou 20 coureurs et un général qui nous échappe dès la première étape. Je ne veux pas ça car je souhaite que l’on reste impliqués jusqu’à la fin pour le général »

En tant que coureur, vous avez participé à l’ancêtre du Tour de Bretagne, le Ruban Granitier. Quelles sont vos souvenirs sur l’épreuve ?

« J’ai eu la chance de gagner une étape au Ruban 94 (Ndlr : St Nazaire / Bain-de-Bretagne) et de terminer 3ème au général en 93 derrière Bozzi et Boury.
Pour un Breton, le Ruban ou aujourd’hui le Tour de Bretagne, c’est un peu notre Tour de France à nous. Quand on était amateur, c’était comme pour un pro faire le Tour de France. Je me préparais pour être au top cette semaine-là et cela m’a permis en ayant ces résultats-là de pouvoir passer professionnel. »