Au-delà de ce nouveau maillot et statut qu’il a conquis sur les terres tchèques, le coureur de Lannion Cyclisme garde les pieds sur terres et parle de ses nouveaux objectifs.
Il ne compte pas en rester là et sera de nouveau à l’œuvre ce week-end au Trophée Centre-Morbihan pour l'une des manches de l'UCI coupe des nations Junior.
Cela fait presque deux semaines que la course s’est déroulée, quels souvenirs gardez-vous ?
F.B : » J’essaye d’oublier un peu et de repartir à zéro. Maintenant ma course est oubliée, je n’y pense plus trop. Je me focalise sur la fin de saison et ne pas rester sur mon titre, se remotiver et repartir. »
Et sur la course en elle-même, comment avez-vous vécu ce titre ?
F.B : « J’ai eu un peu de mal après la classique des Alpes où j’ai chuté assez lourdement. J’ai eu du mal à récupérer les jambes et ça a aussi joué dans la tête. J’étais déçu et j’ai eu du mal à repartir. Les sensations sont revenues aux championnats d’Europe, le bon jour sur la course à gagner. J’ai senti dès le début puis à la reconnaissance que j’aimais bien le circuit. J’avais des bonnes jambes. »
Comment se sont passés les derniers kilomètres ?
F.B : « Nous nous sommes retrouvés à cinq avec Elie Gesbert. Il m’a dit d’attaquer le premier dans la bosse. J’ai attaqué et s’est sorti. J’attaquais avant tout pour que les autres viennent me chercher et qu’Elie contre ensuite mais les autres ne sont pas revenus, il a pu contrer et nous faisons 1 et 2. Ce n’était pas prémédité et ça s’est fait vraiment sur l’action de la course. L’équipe était là pour entourer Elie qui était en grande forme, après ça s’est passé comme ça. »
Comment voyez-vous ce titre ?
F.B : « C’était un peu inespéré vu ma condition depuis la classique des Alpes. Après c’est super. Je savais que j’avais les capacités pour faire un truc comme ça. Mais sur ce jour-là, je ne le pensais pas ».
Cela doit faire quelque chose de voir l’impact de ce titre de retour en Bretagne?
F.B : « C’est super, à la base je ne me rendais pas trop compte de ce que j’avais fait. Nous sommes un peu loin de tout en République Tchèque. Ma famille m’a attendu à la gare et les amis à la maison. Avec tous les journaux le soir j’ai vu que cette victoire avait eu un impact dans le coin. Alors que là-bas on n’en parlait pas trop. On en a beaucoup parlé dans les médias et dans le milieu du vélo.
Vous gardez les articles qui sont faits sur vous ?
F.B : « Je garde tous les articles depuis mon début dans le vélo, j’ai un livre où il y a tous les articles qui parlent de moi. »
Quels sont vos objectifs encore pour cette année ?
F.B : « Dès samedi il y a le trophée Centre -Morbihan, finale de la coupe du monde avec l’équipe de France. Après il y aura le championnat de France à Albi puis les championnats du monde à Florence fin Septembre. Il y a encore une grande saison à faire. »
Réalisez-vous ce que vous avez fait ?
F.B : « Depuis une semaine je réalise bien. A tête reposé j’ai pu analyser ma course. Maintenant je suis conscient que je suis champion d’Europe. Dès mon retour ici j’ai réalisé que j’avais fait un gros truc notamment Avec tous les messages que j’ai reçu. En début de semaine dernière j’ai eu un peu de mal pour me reposer avec les journalistes, après ça s’est calmé. Avoir ce maillot, c’est un nouveau statut. On est plus remarqué sur les courses. On a une renommée un peu plus importante. Déjà le porter c’est énorme, alors gagner avec ce maillot ça fait plaisir ! » (nldr : Franck Bonnamour à gagner la course d’attente du Kreizh Breizh élite à Rostrenen lundi dernier)
Comment voyez-vous la suite dans le vélo ?
F.B : « Je n’aime pas trop me projeter, je vois au jour le jour. Là je vais finir ma saison. Je ne pense pas trop à la saison prochaine. Il y a des clubs qui m’ont appelé. Je leurs ait tous dit que je finissais ma saison puis on verra pour la saison d’après. Ce n’est pas parce que je suis champion d’Europe que j’ai un avenir tracé, il faut encore travailler et progresser, ça n’est pas fait. Il y a une grosse marge de progression à avoir entre cette année et l’année prochaine au passage en senior. Après passer professionnel c’est encore une autre marche. »
Avec votre bac en poche, comment allez-vous conciliez le vélo avec vos études ?
F.B : « Je vais en STAPS à Brest en Faculté de sport. J’aurais des horaires aménagés pour pratiquer le vélo. Les études restent prioritaires. Je vais essayer de faire mes trois ans de licence puis faire du vélo à côté ça peut le faire. Ça ne va pas être trop difficile de concilier les deux. »
Est-ce que votre famille vous aide dans votre progression?
F.B : « Comme ils sont du milieu, ils ont déjà une expérience dans le vélo. Mon retour des championnats d’Europe a été facilité pour tout ce qui est lié au journalisme par exemple. Ils m’ont aidé à ne pas trop me disperser. J’ai eu quelques demandes que j’ai refusé car il faut savoir garder la tête sur les épaules. »
Propos recueillis par Pierre Le Corfec
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