Racontez-nous le final de cette 1ère étape et votre succès
« On avait dans le final un passage assez technique avec un petit col de 2 ou 3 bornes et une descente assez étroite sur route humide que l’on avait reconnu vendredi. Manu Hubert avait repéré que c’était un point stratégique et nous a demandés d’être tous placés en haut de cette bosse. Il y avait de grandes chances qu’il y ait des cassures dans la descente et c’est ce qui s’est passé.
On s’est retrouvé un groupe d’une quarantaine de coureurs dans le bas de la descente à seulement 30 kilomètres de l’arrivée et ça a roulé à bloc jusque dans le final à Porto-Vecchio.
On arrive donc au sprint et c’est vrai que ça fait deux années que je faisais le top 5 donc j’avais à cœur cette année, comme que la forme est bonne, de refaire une bonne place. Dans le sprint, il y avait vent de face et l’arrivée se déroulait dans un faux plat qui ressemblait à une petite bosse. J’ai vraiment attendu le dernier moment pour fournir mon effort. J’ai sauté Laurent Mangel à 50 mètres de la ligne , ça c’est vraiment fait à l’arraché mais au final, il y a la victoire. »
On imagine que le travail de l’équipe dans le final a bien fonctionné
« Complètement, car dans le groupe de 40 coureurs nous étions 6 de l’équipe. Florian Guillou a roulé avec les équipes de leaders dans les 20 derniers kilomètres tandis que derrière, les gars m’ont bien abrité. J’ai été bien placé dans les derniers kilomètres , Renaud Dion m’a bien lancé le sprint à 500 mètres. Lorsqu’il a vu que j’étais bien placé il a étiré le peloton et a vraiment tout donné ce qui m’a permis de ne pas me faire déborder. Un excellent travail de toute l’équipe avec un très bon collectif, un bon chef de file avec Geoffroy . Cette victoire, c’est une course d’équipe et une victoire de toute l’équipe qui a payé. »
C’est une nouvelle victoire importante pour vous après une année 2011 en demi-teinte
« Oui c’est ce que je disais la semaine dernière, je suis passé au travers en 2011 et j’en assume les conséquences car je suis le premier fautif. Je suis le premier à avoir donné la réponse aussi en m’imposant à la Classic Loire-Atlantique et sur cette 1ère étape du Critérium International. J’ai à cœur de faire oublier cette année 2011 et je sais que ça passe forcément par des victoires, des belles victoires.
La semaine dernière, c’en était une et celle de ce samedi en est une aussi car c’est une course ASO avec du beau monde au départ. C’est important pour moi pour oublier 2011 mais aussi pour l’équipe qui continue dans une bonne dynamique avec un très bon début de saison : on avait tous à cœur d’être dans l’allure et je pense que ça marche. Hier, Jean-Marc et Johan font le doublé en Normandie, j’espère que ça va perdurer."
Espérez vous conserver ce maillot à l’issue du contre-la-montre ?
« C’est une belle victoire que celle que j’ai remportée ce samedi matin mais il faut que je reste les pieds sur terre. Il y a quand même au départ des futures et anciens vainqueurs du Tour de France , de vrai spécialistes du chrono donc je pense que ça va être dur de le conserver même si ça ne va pas m’empêcher de tout donner. Ce chrono je ne vais pas le faire « en-dedans » et je vais défendre mes chances à fond . Je ne suis pas non plus LE spécialiste du chrono , je n’ai pas trop de prétention mais je donnerais tout, je vais y faire honneur , après on verra le résultat. »
Un maillot de leader sur les épaules peut peut-être vous transcender
« C’est sur je vais avoir une motivation en plus : partir dernier avec la tunique jaune sur les épaules, ça donne des ailes mais ça ne va pas non plus me faire survoler l’épreuve… ça va me booster c’est sur après on verra bien le résultat final. »
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