Après avoir connu un grave accident de la route en 2009, Florian Le Corre continue de rouler et surtout... de gagner. À 28 ans, après avoir conquis de nombreux titres de champion de Bretagne de cyclo-cross et connu deux années de cyclisme professionnel, le sociétaire du Team Pays de Dinan entame une nouvelle saison hivernale avec toujours autant d'ambition. Cependant, il l'admet aisément, le vélo n'est plus toute sa vie...

Chez les pros malgré l'accident

Florian pratique la discipline depuis l’âge de 16 ans. Plusieurs fois Champion de Bretagne (six fois chez les élites) et une fois vice-champion de France, Il s’est consacré au VTT cette année tout en laissant une petite place à la route. Son accident de la route en 2009 l’avait freiné dans son élan à l’époque : pour lui, c’était certainement l'un de ses meilleurs hivers : « C’est comme ça. Je m’en suis bien remis depuis. »

Florian a connu deux ans de cyclisme professionnel à Roubaix Lille métropole : « Ça n’a pas duré à cause du manque de résultats. La première année, j’avais été perturbé par un problème au niveau d’une artère. Je n’étais pas en pleine possession de mes moyens. La deuxième année, tout n’a pas marché comme il le fallait. Ça n’a duré que deux ans mais j’en garde de bons souvenirs. » Le Costarmoricain a donc dû retourner chez les amateurs en fin d’année 2012.   

A la recherche de la grande forme

Depuis cette année, il s’est ainsi consacré pleinement au cyclo-cross : « Je n’ai jamais arrêté le cyclo-cross. À Roubaix, Cyrille Guimard aimait bien le cyclo-cross. On pouvait faire les deux sans problème. Cette année, je fais toujours de la route en dilettante mais ce n’est pas ma priorité. Je me suis remis au VTT : j’ai commencé par ça quand j’étais plus jeune. La route me sert plus d’entrainement et je ne recherche pas de recherche de résultats. » Mais dans quelle discipline notre champion de Bretagne en titre serait-il le meilleur : sur le goudron ou dan les feuilles mortes : « Tout dépend de la forme du moment. » Florian a déjà gagné deux courses cette année mais il ne préfère pas trop s’étendre dessus : « Il ne faut pas s’attarder sur ces résultats. Depuis, je ne suis pas dans une bonne forme. Ça fait 15 jours que je suis à la recherche de sensations. Ce n’est pas une bonne période pour moi. »

Il espère que ça va s’améliorer au fil des semaines. Son prochain objectif est d’être au mieux pour la prochaine manche du Challenge national à Quelneuc (56).  Florian se prépare pour être au top pour les mois de décembre et janvier, « c’est là où il y a les meilleures courses, notamment les championnats de France et de Bretagne. Si j’arrive à atteindre une bonne forme pour ces courses là, ce sera bien. »

Un temps pour tout ! 

A côté du vélo, Florian travaille à temps partiel dans chez un marchand de cycles à Cesson-Sévigné (35) : « Je bosse tous les après-midis. J’ai le temps de rouler le matin. L’après-midi c’est autre chose, c’est le boulot. Avant de passer pro, je bossais avec mon frère dans un magasin de cycles à Lamballe. C’est un rythme de vie que je suis habitué à avoir. »

Dès l’année prochaine, il sera à temps plein. Il aura moins de place pour aller rouler et s’entraîner mais comme il le dit, « il y a un temps pour tout. j’ai profité pendant quelques années quand même, il ne faut pas avoir de regret dans le changement de situation professionnelle. Il y aura moins de temps pour s’entraîner, je serai un peu moins performant mais c’est comme ça. Oui, il y a un temps pour tout et j’en aurais profité comme ça. »

Il sera présent ce samedi au Challenge régional à Ploeuc/Lié puis à Châteaubriant le lendemain. Deux courses au programme de ce week-end pour se remettre en jambes et essayer de retrouver un bon coup de pédale pour la suite de la saison. La raison de sa mauvaise forme : « je n’ai pas roulé comme je l’aurais souhaité. Depuis cet été, j’alterne sorties vélo, travaux à faire sur la maison. Un manque de kilomètres, on ne peut pas toujours rouler comme on le souhaite. Avoir sa maison, c’est plus important que le vélo, ce n’est pas bien grave.»

Florian continue de rouler. La vie à côté le contraint dans ses entraînements et ses courses mais il continuera à faire du VTT tant q'il le pourra. Comme il le dit si bien, « Quand on a l’envie, ce n’est pas un problème. »

Pierre Le Corfec