La pluie s'invite ce vendredi sur l'Essor. Elle contraint les coureurs à enfiler le K-Way au départ. Il est même probable que certains aient ajouté une épaisseur supplémentaire, le mercure affichant 7 degrés seulement. Le ciel restera jusqu'au bout mais la pluie s'arrêtera à mi-chemin.
L'histoire de la veille bégaie. Les tentatives fusent dans le peloton mais personne n'arrive à se maintenir en tête significativement. La première ouverture sérieuse se produit néanmoins plus tôt que jeudi. Huit hommes composent l'échappée dont le leader Christophe Laborie (Sojasun Espoir). Stupeur! Le maillot blanc se retrouve là à la faveur du premier sprint intermédiaire qu'il a disputé (km 64). Avec lui, il y a deux équipiers (Yann Guyot et Etienne Tortelier), le Belge Olivier Pardini (Beveren 2000), l'Estonien Silver Schultz (Saint-Etienne), Julien Belgy (Vendée U) et Yoann David et Warren Barguil (Lanester). Ce groupe ne reste pas longtemps devant mais l'alerte est sans frais pour les poursuivants de Laborie au général.
La course est nerveuse. Le peloton se morcelle régulièrement comme à Plouay (km 110) sur une petite partie du circuit du Grand Prix. Aucun paquet ne prend nettement les commandes mais les regroupements se succèdent sans cesse jusqu'à Inzinzac-Lochrist, lieu d'arrivée. Là, le circuit est court (5,4 km) mais technique (avec notamment une épingle à cheveux en aveugle dans une descente) et rendu exigeant par une côte dans le dernier kilomètre.
Cinq coureurs se montrent costauds sur les routes sinueuses et boisés autour d'Inzinzac-Lochrist. Deux attaquent à trois tours: Etienne Tortelier (Sojasun) et Angélo Tulik (Vendée U). Un autre duo, Yoann David (Lanester)-Guilla Van Keirsbulck (Beveren) part en poursuite sans jamais les revoir. Au contraire du leader Laborie qui va réaliser un numéro dans les deux derniers tours. Il sort seul du peloton, rejoint puis dépasse les poursuivants avant de rejoindre les hommes de tête. Dès lors, à trois dont deux Sojasun devant, la messe est dite. Elle est même dite et redite dans la dernière ascension lorsque Laborie et Tortelier se détachent de Tulik pour terminer côte à côte. La victoire est tout de même généreusement offerte par le premier au second. Oui, on a le sens du partage chez Sojasun Espoir. Sauf pour les autres équipes.
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