Dr Graziana : "si l'on ne rêve pas c'est foutu"

Daniel Graziana, le père de la DN "made in Breizh" revient pour nous sur cette première saison. Il évoque aussi le futur et même des rêves un peu fous !

Dr Graziana, optimisme ou pessimisme quant à l'avenir du cyclisme féminin en Bretagne ?

"Optimiste au niveau des résultats de cette saison 2011 mais aussi au niveau du résultat des jeunes avec le titre, entre autres, de Solène Vinsot lors du championnat de France des cadettes. Mais également optimiste pour ce que nous voulons mettre en place pour la saison prochaine et les saisons futures."

 

Quid de l'avenir de la DN Féminine en Bretagne ?

"On va recommencer peut-être un peu différemment en fonction des crédits déjà car il est très important de savoir de ce que l'on a comme argent pour une saison : c'est le nerf de la guerre. En fonction de cela, on va tenter de poursuivre sur la même idée à savoir des Bretonnes dans une équipe Bretonne avec des sponsors qui pour l'instant sont difficiles à joindre. Nous avons également l'aide du Comité de Bretagne de Cyclisme même si comme l'a dit Jo Gueguen lors de l'AG du Comité à Plouay si l'on a pas de sponsors on continue sur notre voie ! Bien sûr c'est un budget très minime mais grosso modo on doit tourner pour une saison entière avec un budget de 30 000€ tout compris."

Que vous manque-t-il pour gravir les échelons ?

"Ce qu'il manque ? Les médias mais vous êtes là et c'est bien. Il manque surtout de l'argent mais comme on le sait c'est partout pareil, il manque aussi peut-être la volonté de certaines filles de revenir avec nous. Il manque un peu tout ça mais je pense que si tout était réuni on y arriverait.

Le rêve non avoué, ce serait d'avoir une équipe UCI un jour avec le soutien du comité même si l'on sait qu'il ne pourra pas tout faire. Après, c'est toujours pareil car qui dit équipe UCI dit des filles Bretonnes, des non Bretonnes voire des étrangères mais pour l'instant on n'en est pas là. On essaye de survivre en Bretagne. Mais pourquoi pas un jour une équipe UCI, une DN et des équipes pour les jeunes. C'est un grand rêve mais comme on dit si l'on ne rêve pas c'est foutu."