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Sportbreizh, pour le dynamisme du sport breton
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          • Vainqueur à deux reprises au Mont Saint-Michel de Brasparts en 2016 et 2017, le jeune coureur brestois a démontré depuis que le cyclisme français peut compter sur lui, dans les grandes classiques comme dans les grands tours. La Sportbreizh ne pouvait rêver d’un meilleur ambassadeur.
          • Des Monts d’Arrée aux Dolomites, Madouas taille sa route.
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            Le maillot a changé, même s’il allie toujours les trois couleurs, le blanc, le rouge et le bleu. Sur les images de la télévision italienne comme sur la vidéo de la société de production quimpéroise An Tour Tan TV, l’allure saccadée, pas forcément dans le style des purs grimpeurs ibériques ou sud-américains mais sacrément efficace, est la même. Le coup de pédale, tout en puissance, est aussi le même. La pente a changé, le raidar étroit d’un kilomètre a laissé place à deux cols de 1ecatégorie et trois cols de 2ecatégorie. Les derniers compagnons d’échappée d’alors qui se nommaient Jérémy Bescond, Romain Seigle ou Yoann Paillot, ont laissé place à Giulio Ciccone, à Miguel Angel Lopez, à Mikel Landa, à Vincente Nibali, à Richard Carapaz. En ce samedi 1erjuin 2019, dans l’étape des Dolomites du 102Giro, Valentin Madouas a pris de l’altitude. La chevauchée fantastique ne s’est pas transformée en victoire, mais le coureur brestois, considéré jusque-là comme un puncheur, a montré aux yeux de tous, ses capacités de grimpeur. 

             

            Valentin sur le Giro 2019

             

            Leur « poulain »

             

            Si le coureur de Groupama-FDJ poursuit sa progression dans les prochaines années, son palmarès s’enrichira assurément de quelques grandes épreuves du calendrier World Tour. La télé lui consacrera alors un « docu » dans lequel le commentateur expliquera, images de sa montée du Croce d’Aune à l’appui, que Valentin Madouas s’est révélé à l’âge de 22 ans dans une étape des Dolomites dans le Giro 2019. Mais là, le commentaire deviendra sujet à commentaires. Les quelques centaines de spectateurs, qui ont désormais pris l’habitude de monter un vendredi après-midi de juin jusqu’à la chapelle de Saint-Michel de Brasparts, rétorqueront alors : « Nous, on savait bien avant le Giro, que le fils Madouas ferait un costaud ». Pour expliciter leur propos, ils citeront ses deux victoires consécutives dans l’étape pas encore mythique, mais déjà célèbre de la SportBreizh au haut du Mont, l'une avec le maillot de champion de Bretagne en 2016 et l'autre avec le maillot de champion de France en 2017. 

            L’un d’entre eux précisera même qu’en 2017, échappé, il était sur le point d’être repris à la flamme rouge en raison d’un changement de vitesse rendu impossible à cause d’une patte de dérailleur tordue. « Et malgré cela, il réussit à se relancer et à garder quelques mètres sur la ligne d’arrivée », rajoutera à coup sûr cet afficionado. Ainsi se construit un récit auquel tous les bénévoles qui travaillent au bon déroulement de la Sportbreizh, souscrivent déjà, tant ils sont fiers d’avoir vu « leur poulain » briller sur les routes italiennes, deux ans à peine après l’avoir vu gagner en haut de Brasparts.

             

            Deux arrivées au sommet de St Michel et deux efforts complets !

             

            Plus de responsabilités

             

            Lorsqu’on a appelé Valentin, quelques jours après son retour du Giro, il analysait la situation à froid: « Je suis allé la semaine passée au critérium de Brest. Beaucoup venaient me féliciter. Il y a en effet peut-être quelque chose qui a changé », indiquait-il. Cette 13eplace au général sur un premier grand tour risque en effet de changer beaucoup de choses et il en est conscient : « J’étais venu sur le Giro pour apprendre. J’avais carte blanche dans les étapes de montagne. A l’avenir c’est sûr, j’aurais sans doute plus de responsabilités dans l’équipe. A moi de me montrer à la hauteur ». Ce changement de statut, loin de l’effrayer, constitue sa nouvelle source de motivation pour faire encore mieux les choses. « J’essaie de faire attention à tout, à l’entrainement, à la nourriture, à la récupération », précise-t-il. Sans oublier que l’an prochain, il sera en 5et dernière année d’école d’ingénieur, ayant validé sa 4année. 

            Le programme de fin de saison n’est pas encore fixé, mais il y a des épreuves qui correspondent à son désormais profil de puncheur-grimpeur. On pense bien évidemment à la Clasica San Sebastian ou encore aux classiques automnales italiennes. Mais le Brestois passe-partout s’est aussi octroyé une 5place l’an passé sur un Paris-Tours « relooké ». En attendant, en ce week-end de la Sportbreizh, Groupama-FDJ l’a aligné à la Route d’Occitanie. «J’aurais pourtant bien voulu découvrir la montée de Brasparts en spectateur. C’est une si belle organisation ». Ce n’est que partie remise.

             

            Albert Le Roux

             

             

          • Brasparts ( 29 )
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