Photos ASO Fabien Boukla
« C’était dingue, historique, épuisant, fou, inoubliable », commentait Audrey Cordon-Ragot, le pied posé sur le ciment du vélodrome de Roubaix, le 2 octobre dernier après sa huitième place dans le premier Enfer du Nord féminin de l’histoire. Quel autre superlatif pourra-t-elle utiliser le 31 juillet prochain sur les hauteurs de la Super Planche des Belles Filles ? Du moins si elle est à l’arrivée, ce que nous lui souhaitons. Ce jeudi matin au Palais des Congrès de Paris, Christian Prudhomme le patron du Tour de France avait convié la presse à un rituel qui a pris cette année un petit coup de jeune puisqu’il ne s’agissait plus de « la présentation du Tour de France mais des Tours de France ». En effet la grande nouveauté du jour était bien ce renouveau du Tour féminin, rangé dans les archives de la Société du Tour de France dès 1989 après seulement cinq éditions. Il se déroulera entre le 24 et 31 juillet, soit huit jours de course.
Le patron du Tour s’est expliqué sur cette relance qui était déjà en projet depuis quelques années. « Il nous fallait la garantie de pouvoir le pérenniser, qu’il existe encore dans 100 ans », a indiqué Christian Prudhomme. La pérennisation d’une telle épreuve passe par sa visibilité dans les médias. Sur ce plan, elle n’aura pas grand-chose à envier à son grand frère puisque chaque jour, France Télévision retransmettra 2h30 de direct. Hélas pour les téléspectateurs, ils ne pourront sans doute pas bénéficier des commentaires de Marion Rousse, car l’ancienne championne de France devient la directrice de l’épreuve.
Si après les Paris-Roubaix féminins et masculins, certains médias s’étaient offusqués de la gratification de 1500€ touchée par Elisabeth Deignan face aux 30 000€ empochés par Sonny Colbrelli, il semble qu’ASO entend rectifier le tir pour les tours 2021. Certes, le successeur de Tadej Pogacar (qui pourrait encore s’appeler Tadej Pogacar) touchera 500 000€ quand la première de ces dames recevra un chèque de 50 000€. Néanmoins, comparons ce qui est comparable. Le Tour Femmes se courra sur huit jours comme Paris-Nice et le Dauphiné. Il est doté de 250 000€ soit bien plus que les deux grandes épreuves du calendrier masculin qui attribuent au vainqueur du classement général 16 000€. Le combat du cyclisme féminin se jouera surtout sur les salaires.
« Les Belles Filles, au bout de tant d’efforts, s’offriront à une forte fille ! »
Ils entameront leur Tour à Copenhague dès le vendredi 1er juillet par un contre-la-montre taillé sur mesure pour des coureurs danois, en réussite sur l’exercice en ce moment. Une fois revenus en France, rendez-vous le mercredi 6 juillet au départ de Lille, une vingtaine de km de pavés et une arrivée à Arenberg --Porte du Hainaut. Attention de ne pas se trouer ! Le 8 juillet, reconnaissance par les hommes de la Super Planche des Belles Filles, final du Tour Femmes, trois semaines plus tard.
Dans les Alpes, la 11e étape le 13 juillet avec une arrivée au Col du Granon, 2413 m d’altitude (11km à 9,2%), non escaladé depuis 1986. Pour l’anecdote, ce fut le dernier jour où Bernard Hinault porta un maillot jaune dans le Tour de France. Le lendemain un classique et non une classique : Briançon - Alpe d’Huez.
Le 16 juillet : un petit coup de « Jaja » comme en 1995 entre Saint-Etienne et Mende au haut de la Croix Neuve. Les 20 et 21 juillet : rendez-vous dans les Pyrénées avec deux arrivées au sommet, Peyragudes et Hautacam.
Le 23 juillet, on s’en met plein les yeux devant la télé dans un contre-la-montre de 40 km avec une montée finale vers l’un des plus beaux sites patrimoniaux de France, la cité médiévale de Rocamadour.
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