Cyril Gautier : reprise au Tour de l'Ain

Alors qu'il prend quelques jours de repos bien mérités au Pays Basque, Cyril Gautier a pris le temps de répondre à Sportbreizh.

Cyril, quel bilan tirez-vous de votre 3e semaine de Tour ?

« Au lendemain de la journée de repos, dans les 2 étapes Pyrénéennes  j’ai essayé de me glisser dans les échappées matinales mais sans vraiment pouvoir accrocher le bon wagon. Les étapes suivantes se sont déroulées plus tranquillement même si sur le  dernier contre la montre il fallait s’arracher un petit peu pour rentrer dans les temps. La dernière étape s’est passé calmement avec Thomas Voeckler sur le podium pour le meilleur grimpeur du Tour. »

Des joies et des regrets ?

« J’ai le regret d’avoir vraiment effleuré la victoire sur le Tour sur l’étape qui arrivait à Annonay (ndlr : St Jean de Maurienne – Annonay). Au départ, nous étions vingt et au sommet du second col, nous nous sommes retrouvés à cinq ! C’est à la pédale que la victoire s’est faite et à l’arrivée je termine 4e, le soir j’étais déçu de ma place. Mon bilan dans l’ensemble est quand même bon, j’ai fait mon boulot pour l’équipe. »

Joli bilan pour votre équipe ?

« Nous avons trois victoires d’étapes dont deux succès pour Thomas Voeckler (ndlr : 10e étape  Mâcon / Bellegarde-sur-Valserine et la 16e étape Pau / Bagnères-de-Luchon) et une victoire pour Pierre Rolland (Albertville / La Toussuire) sans oublier le maillot de meilleur grimpeur du Tour pour Thomas. Pour l’équipe, c’était du bonus sans oublier le petit plus avec la série "la Belle Echappée" diffusée sur France 2. Cela a permis  au grand public de découvrir une équipe de l’intérieur. »

Au lendemain du Tour, vous vous êtes retrouvé à Eurodisney ?

« Avec Pierre Rolland et nos compagnes, nous nous sommes effectivement retrouvés dans un autre contexte, nous avons profité de l’anonymat après trois semaines de pression médiatique. Pour ma part, Eurodisney c’était une découverte et j’en ai bien profité. »

Vous avez retrouvé vos supporters au critérium de Camors, jolie rencontre ?

« Camors fait partie des douze derniers critériums français et c’est important d’y être car il y a un nombreux public. Je vois la différence : nous sommes vraiment en Bretagne et ça fait du bien de courir devant son public, c’est magique et j’ai des souvenirs d’enfant qui me revienne lorsque j’allais voir les pros sur le critérium de Lamballe. Les organisateurs ont vraiment du mérite de pouvoir offrir un tel spectacle au public dans un contexte  économique aussi défavorable. »

Quelle est la suite de votre programme ?

« Je vais reprendre au Tour de l’Ain du 7 au 11 août et je vais ensuite enchaîner avec trois épreuves italiennes entre le 16 et 18 août (GP Banca di Legnano, Coppa Agostoni et les Trois Vallées Varésines). J’aurai rendez-vous  avec mes supporters le 26 août à Plouay puis j’irai au Canada pour disputer le 7 septembre le GP de Québec et le 9 septembre GP de Montréal. Je vais essayer d’aller jusqu’à octobre pour clore ma saison car j’ai commencé plus tard et ma charge de travail est moins importante cette saison.»

Vous pensez secrètement au Mondial sur route ?

« Si j’en claque une ou si j’ai un bon résultat,  Laurent Jalabert pensera peut être à moi. Mais l’un n’ira pas sans l’autre et je ne vais pas me prendre la tête. »

 

 

Photos de Camille Nicol .