Critérium du Dauphiné (5-12 juin) : Bernard Thévenet décrypte le parcours
Publié le 01/06/2011
Le Critérium du Dauphiné commencera dimanche 5 juin par un prologue tracé dans les rues de Saint-Jean de Maurienne et proposera sept étapes pour une distance totale de 1.064,4 km avant larrivée finale à La Toussuire. Bernard Thévenet vous propose une visite détaillée du parcours.
Dimanche 5 juin, prologue à Saint-Jean de Maurienne (5,4 km) : « Il y a une côte de 900 mètres dès le départ, ce qui nécessitera pour les coureurs un très bon échauffement. Pour gagner, il ne faudra pas être « diesel ». Ensuite, c’est facile. Je suis d’avis qu’un prologue serve à établir une hiérarchie, pas à faire des différences. »
Lundi 6 juin, première étape Albertville-Saint Pierre de Chartreuse (144 km) : « Saint-Pierre de Chartreuse voulait absolument accueillir le Critérium et nous avons fait le pari d’y aller tout de suite. Volontairement, le parcours ne sera pas trop difficile. Il y aura 2 ou 3 côtes casse-pattes comme celle de Chambéry que les coureurs avaient gravi dans l’autre sens lors du championnat du monde en 1989. En revanche, l’arrivée sera compliquée avec une rampe finale de près de 10 kilomètres. »
Mardi 7 juin, deuxième étape Voiron-Lyon (179 km) : « Pour quitter l’Isère, il faudra escalader le col du Chat qui sera sans doute propice à des attaques et à une échappée. Ensuite, nous nous rendons à Lyon et l’arrivée, comme le souhaitaient les élus, sera jugée au sommet de la Croix-Rousse. En 2000, Frédéric Guesdon y avait remporté une étape du Critérium du Dauphiné-Libéré. C’est une très belle arrivée, idéale pour un puncheur. »
Mercredi 8 juin, troisième étape Grenoble-Grenoble (41 km) : « Cette étape est un événement de l’année cycliste, proposant aux coureurs le parcours qui définira le classement final du Tour de France en juillet. Dans sa première partie, il est identique au contre la montre du Tour de France 2002 mais les coureurs quitteront l’ascension de Chamrousse après deux kilomètres pour bifurquer vers Grenoble et finir sur une route très large. Ce n’est donc pas un contre la montre pour grimpeurs mais pour coureurs complets. »
Jeudi 9 juin, quatrième étape La Motte Servolex-Mâcon (173,5 km) : « C’est l’étape des sprinteurs, il était important de servir tout le monde ! Aucune difficulté dans ce tracé et une arrivée en bord de Saône, située un kilomètre avant celle de la dix-huitième étape du Tour de France 2006 gagnée par Matteo Tosatto ».
Vendredi 10 juin, cinquième étape Parc des Oiseaux-Villars les Dombes-Les Gets (210 km) : « C’est une étape de moyenne montagne dont la difficulté est croissante avec, à mi-course, la côte du Mont des Princes (5,5 km à 7%) puis dans le final, la côte de Chatillon et l’ascension vers Les Gets longue de 10,7 km »
Samedi 11 juin, sixième étape Les Gets-Le Collet d’Allevard (192,5 km) : « Il s’agit de la première étape de haute montagne avec les ascensions des cols de Saint-Jean de Sixt, des Aravis, de Tamié dans la première partie. Les coureurs graviront ensuite le Grand Cucheron que très peu d’entre eux connaissent, très rarement escaladé dans le Tour de France et qui va faire mal aux jambes. Il faudra ensuite gravir le Collet d’Allevard, tout aussi difficile et où le Critérium avait déjà organisé une arrivée d’étape en 1992. Le petit Colombien Martin Farfan s’y était imposé. Deux ans plus tard, Pascal Hervé y avait également levé les bras. »
Dimanche 12 juin, septième étape Pontcharra-La Toussuire (117,5 km) : « C’est le gros morceau de la semaine, une étape très courte mais proposant deux ascensions très difficiles. Le col du Glandon (22 km à 7%) est la très grosse difficulté de la semaine, prolongé à son sommet par les deux derniers kilomètres du col de la Croix de Fer puis après la descente par l’escalade de la Toussuire. Cette arrivée finale du Critérium du Dauphiné 2011 sera spectaculaire. »