Cre’Actuel - Marie Morin - U 22 : Un collectif fait d’individualités.

De la manière dont ils ont manœuvré à Plaintel ce dimanche, de plus avec des jeunes coureurs sortis des rangs juniors, la saison paraît prometteuse pour les Costarmoricains, comme pour les coureurs de Morbihan - Adris - GOA, auteurs d’un triplé similaire sur la Route Bretonne.

Impressionnants collectifs, les deux N1 bretonnes, Morbihan - Adris - GOA ainsi que Cre’Actuel - Marie Morin - U 22 ont fait forte impression sur les deux classiques de ce dimanche de reprise, prenant les trois premières places sur la Route Bretonne pour les Morbihannais, montant à trois sur le podium de Plaintel-Plaintel pour les Costarmoricains. Déjà très présents la veille à Melrand, même si elles furent battues par le Loudéacien Maximilien Provost, les deux formations possèdent des effectifs dont la plupart des coureurs peuvent prétendre gagner.

 

« Nous sommes un super collectif cette année. »

 

Sur Plaintel-Plaintel, les Cre’Actuel - Marie Morin - U 22 ont parfaitement manœuvré, Edgar Laurensot, vainqueur des Trois jours de Cherbourg en septembre dernier, ouvre déjà son compteur, grâce à sa puissance et aux longs relais qu’il a été capable de passer dans l’échappée à douze, puis à dix, puis à trois, puis à deux sur Plaintel-Plaintel. « Nous sommes un super collectif cette année. Depuis le début de la saison, nous réussissons tout le temps à être dans la course, Nous nous faisons rarement piégés », explique le vainqueur.

 

« le DS nous a demandé de ressortir. »

 

Une victoire acquise par le Breton de Cesson grâce au travail du Normand Evan Pavis et de l’ancien Nantais Gabriel Garçon, qui sortent tous les deux des U19 et qui ont manœuvré comme des coureurs d’expérience. « Dès que nous sommes arrivés sur le circuit, le DS nous a demandé de ressortir de l’échappée, car derrière, le peloton commençait à rentrer. Du coup Evan y est allé et j’ai coupé, puis Edgar y est aussi allé, alors J’ai recoupé puis je suis allé chercher tous les coureurs de l’échappée pour qu’ils puissent prendre de l’avance », explique Gabriel Garçon.

« J’ai fait L’Essor Basque, les Plages vendéennes et hier j’étais à Melrand où nous nous faisons reprendre à un tour de l’arrivée, Je savais que la condition était là. Dans l’échappée, On a vu avec Evan qu’on était bien, alors je lui ai dit : viens, on y va », rajoute Edgar Laurensot.

 

 

« Je me suis dit que ça allait être compliqué. »

 

Seul Brayan Barguil les a accompagnés. « J’ai vu le gars des côtes d’Armor (Yvan Pavis) attaquer. Je le connaissais. Alors je me suis dit que je pouvais le suivre. Cela pouvait être à quitte ou double, il pouvait gagner comme je pouvais gagner. Mais lorsque j’ai vu Laurensot rentrer, là je me suis dit que ça allait être compliqué », raconte le Dinannais qui a fait toute la course devant car dès le début il faisait partie de la première échappée. « Nous avons vu qu’il était un peu limite. Je passe un relais en haut sur le faux plat, il craque. Ivan y va juste après. Je l’attends et puis nous sommes partis », rajoute Edgar Laurensot. Raconté de cette manière, le cyclisme ça paraît tout simple.

 

« Moi je suis plutôt un rouleur puncheur. »

 

Gourmands, les Costarmoricains n’étaient pas encore rassasiés : « Quand Yvan et Edgar ont eu assez d’avance, j’ai laissé les autres coureurs de l’échappée travailler et j’ai essayé de sortir à mon tour, mais avec le vent de face, c'était  vraiment trop dur tout seul. Après, j’ai entendu qu’il y avait Swann (Gloux) qui revenait. Je me suis mis à la planche pour l’aider à sortir. Après au sprint, j’ai coincé, mais c’était anecdotique. Je suis content parce que j’ai vraiment galéré l’an dernier et je remercie Cre’Actuel Marie Morin U 22 de m’avoir fait confiance cette année. J’espère bien pouvoir leur rendre l’appareil », conclue Gabriel Garçon. C’est quasiment fait.  

Quant à Brayan Barguil, repris dans l’avant dernier tour par les poursuivants, il devrait trouver d’autres terrains adaptés à ses qualités au cours de la saison. Pour ensuite marcher sur les traces de son grand frère ? « Ce serait l’idée, mais nous ne sommes pas du tout dans le même registre. C’est un grimpeur, moi je suis plutôt un rouleur puncheur...du type Côte de Lanfains ! »

 

Albert LE ROUX

 

 

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