Photo de Sébastien Delaunay
Adrien, on pensait que la journée serait difficile pour vous après les efforts déployés à Lannion ! Et finalement, vous avez très bien tenu le coup...
"Oui, on a bien géré l'effort ! Au début, c'était un peu compliqué de faire partir la bonne échappée et lors de la première heure, on s'est vraiment bagarré pour ne pas laisser filer un gros groupe. Quand l'échappée est partie, on a pu souffler un peu et commencer à se mettre dans le rythme. On a controlé mais heureusement que d'autres équipes comme BMC et Klein Constantia ont commencé à rouler avec nous à 80km de l'arrivée. On n'a pas eu non plus à rouler toute la journée. C'est bien et j'espère que l'on a pu conserver un peu de force pour ce week-end."
Etre leader, c'est tout de même quelque-chose de nouveau pour vous !
"Je n'ai pas envie de dire que j'ai l'habitude d'être dans cette situation... Mais c'est vrai que chez les juniors il y avait beaucoup de courses où je me retrouvais avec le maillot jaune; il fallait contrôler la course et diriger l'équipe. Donc aujourd'hui, j'ai pu rester calme... Quand il a commencé à pleuvoir et qu'il y avait du vent, j'ai tout de même eu un peu peur car mes équipiers commençaient à être fatigués."
Et vous avez seulement 18 ans !
"L'an passé, j'étais junior ! C'est certain que c'est un niveau différent: je découvre un peu et c'est la première fois que je fais une course de cette distance, sur sept jours... Hier (ndlr: ce jeudi à lannion), j'ai vraiment savouré la victoire car c'est quelque-chose de très spécial pour moi, en tant que coureur en première année espoir. Tout ce que l'on pourra décrocher maintenant, ce sera du bonus !"
Il reste deux étapes difficiles !
"On va essayer de récupérer au maximum ce soir puis affronter chaque étape comme une course d'un jour. Et j'espère que dimanche, j'aurai encore le maillot." (rire)
Les gens découvrent un américain qui parle parfaitement français !
"Je suis né en Californie mais mes parents sont nés en France. Ils sont Français mais ça fait une vingtaine d'années qu'ils sont là-bas. Oui, je crois que j'ai appris à parler le français avant l'anglais en fait. C'est certain que ça aide beaucoup pour le cyclisme !"
GM
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