Cordon Ragot et la "Course by le Tour"

C'est le grand jour pour la Course by le Tour ! Les jeunes femmes du peloton vont (enfin) être mises à l'honneur. Evidemment, les Bretons n'auront d'yeux que pour Audrey Cordon Ragot. La Costarmoricaine attend ce rendez-vous avec impatience.

Audrey, comment abordez-vous cette grande première en montagne avec l’Izoard en juge de paix ?

"Je suis sereine et excitée à la fois, c'est une étape mythique."

Avez-vous un objectif particulier sur le contre la montre qui se déroulera le samedi et qui arrive au Stade Vélodrome de Marseille ?

"Encore faut-il y être ! Seules les 20 premières en haut de l'Izoard y seront... Autant dire que mes chances sont maigres."

Vous venez d’obtenir une 22ème place avec les 1ères cat, vous étiez avec votre époux Vincent dans le peloton. C’est un plus pour vous de l’avoir à vos côtés ?

"Bien sûr ! Avoir quelqu'un qui partage la même passion que vous ça aide. Courir ensemble est une chance que peu de couple ont et c'est extrêmement motivant."

 Vous venez de participez au Tour d’Italie Dames: la raréfaction d’épreuves de ce calibre en France est-elle un handicap pour le cyclisme féminin français et breton ?

"Si ça n'est pas déjà un handicap ça va rapidement le devenir. Ces courses sont le fondement des bases pour accéder au haut niveau et sans elles, la prochaine génération ne verra pas le jour."

Quel est la suite de votre programme ? Avez-vous un objectif particulier pour la fin de cette saison, Plouay par exemple ?

"L'objectif sera le mondial en Norvège sur un parcours qui à priori me correspond bien.En attendant, il faudra passer par les courses de fin de saison comme Plouay évidemment."

 Quel conseil donneriez-vous à une jeune fille qui débute le vélo ?

"Je lui dirais de ne pas se mettre de barrières géographiques, culturelles ou autres pour avancer et de surtout penser en premier lieu à un avenir professionnel en passant par des études. Le cyclisme n'est pas encore un métier pour nous les femmes."