• Votre courriel
    Votre mot de passe

80 huelgoat.jpg
Sportbreizh, pour le dynamisme du sport breton
OK
Actualités
      • Coline Briquet « Le Tour, c’est une machine à laver qui peut vite vous essorer »

      • Publié le 27/11/2024
          • Coline Briquet fut longtemps bénévole à Sportbreizh. Une vraie formation parallèle à ses études supérieures qui lui a ouvert les portes de La FFC pour être aujourd'hui chargée des relations presse de l’équipe Groupama-FDJ.
          • Coline Briquet « Le Tour, c’est une machine à laver qui peut vite vous essorer »
          • Coline Briquet « Le Tour, c’est une machine à laver qui peut vite vous essorer »
          • Coline Briquet « Le Tour, c’est une machine à laver qui peut vite vous essorer »
          • Coline Briquet « Le Tour, c’est une machine à laver qui peut vite vous essorer »
          • Coline Briquet « Le Tour, c’est une machine à laver qui peut vite vous essorer »
          • Alors Coline, comment s’est déroulée cette saison 2024 ?

            Je ne l’ai pas vue passer. Après quelques monuments, j’ai enchainé le Giro, puis le Tour de France et enfin une partie de la Vuelta. Normalement dans les relations presse de l’équipe, nous travaillons en binôme. Mon alter-ego, Marion Le Couls, a quitté l’équipe en milieu de saison pour devenir responsable de la communication du Stade de Reims. Il m’a fallu assurer seule, le temps de recruter et former une autre personne. J’ai passé 130 jours en déplacement en 2024. J’en passerai encore quelques uns en Espagne à Calpe pour le stage d’avant-saison de l’équipe qui se tiendra du 9 au 20 décembre. Je ne vais pas me plaindre. C’est le métier que je voulais faire. Je suis ravie !

             

            Qu’est-ce qui change d’être attachée de presse d’une équipe professionnelle par rapport à ton précédent poste à la FFC ?

            A la Fédération, j’intervenais surtout sur de l’évènementiel, la promotion, l’organisation des championnats, l’accueil des journalistes. Dans une équipe c’est très différent, nous avons beaucoup plus de proximité avec les coureurs. En course, nous les côtoyons matin et soir, nous sommes là pour les aider, leur faciliter la tâche, veiller à leur image. Nous sommes l’interface entre eux et les journalistes. Nous faisons partie de l’équipe au même titre que les autres personnes du staff, alors nous sommes heureux quand ça va bien, comme sur la Vuelta avec David (Gaudu) en septembre et nous sommes déçus comme eux lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous, malgré tous les efforts qu’ils ont fournis pendant la journée et en amont, lors de leur préparation.

             

            Les coureurs prétendent que le Tour de France, en matière de pression, d’intensité, de présence médiatique, cela n’a aucune commune mesure avec d’autres courses. Ressentez-vous également cela dans les relations presse ?

            En effet, le Tour est unique, de par sa couverture par les médias. Les journalistes sont beaucoup plus nombreux. Le Tour c’est comme une machine à laver qui peut rapidement vous essorer si vous n’y prenez pas garde. Tout va plus vite. Nous avons souvent à gérer des urgences. Une contre-performance d’un leader et toute la presse veut en connaître la raison. Un très bon résultat et il faut gérer les multiples demandes d’interview en préservant le coureur qui doit penser à sa récupération en prévision de sa course du lendemain.

             

            Justement, c’est quoi une journée type d’une attachée de presse d’équipe sur le Tour de France ?

            C’est un lever très matinal. Nous commençons par faire une revue de presse, nous analysons tous les articles, les reportages radio et télé qui ont pu être réalisés sur les coureurs et l’équipe. Nous les informons sur ce qui se dit, s’écrit sur eux au petit déjeuner ou dans le bus qui les amène au départ. Entre temps, nous aurons calé quelques demandes d’interviews qui se feront sur la zone de départ. Une fois la course démarrée, nous rejoignons la ville d’arrivée le plus souvent dans notre bus. Nous pouvons alors y travailler, caler d’autres demandes d’interview que nous aurons à gérer, une fois l’étape terminée.
            A la Groupama-FDJ, nous employons sur le Tour un vidéaste et un photographe pour notre propre production qui vient alimenter notre site web et les réseaux sociaux. Tous les soirs, il nous faut donc valider tous ces contenus. Depuis deux ans l’équipe est également suivie par Netflix. Il faut donc faire en sorte que tout se passe bien entre les coureurs et cette équipe de tournage. Les journées sont par conséquent bien remplies. Nous ne nous ennuyons pas.

             

            Parmi les leaders de l’équipe, il y a deux Bretons David Gaudu et Valentin Madouas. Cette proximité te facilite-t-elle les choses ?

            Je connais David et Valentin depuis longtemps. Ils couraient dans les jeunes catégories avec mon frère. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai commencé à vraiment m’intéresser au vélo. Lors de mon arrivée dans l’équipe, le fait de les connaître a pu peut-être faciliter mon intégration. Mais mes relations sont également excellentes avec tous les autres coureurs.
            Au fil du temps, une proximité s’installe entre les membres du staff et les coureurs. Des fois, notre rôle peut aller plus loin que la simple mission des relations presse. Pour l’anecdote, à la fin de la Vuelta, vu les bons résultats de David, nous avions tous envie d’aller boire un verre ensemble dans Madrid. Dans sa valise, il n’avait mis que des survêtements. Je suis allée faire du shopping en dernière minute pour lui acheter un vrai pantalon pour l’occasion.
            Sur les Jeux Olympiques, j’étais bénévole comme chef d’équipe pendant dix jours, en repos de mon travail. Mais J’ai pu ensuite participer à la célébration de la médaille d’argent de Valentin sous la Tour Eiffel en sa compagnie quelques jours après la course. Ce fut un instant extraordinaire dans l’ambiance folle des JO de Paris. Un moment qui restera gravé à tout jamais dans ma mémoire.

             

            Tu fais donc un métier passion…

            Oui, je le crois. Il y a bien sûr la passion pour le cyclisme, l’ambiance des courses, la machine médiatique qui va avec, le rythme, même s’il provoque parfois des moments de stress pas toujours faciles à gérer. En fait, tout est allé très vite. Je n’ai que 27 ans et je ne pensais pas que, lorsque j’ai pris mon premier job à la Fédération, les choses allaient s’enchaîner comme cela. Lorsque des opportunités se sont présentées, je n’ai pas hésité, j’ai foncé et je ne le regrette pas.

             

            Propos recueillis par Albert LE ROUX

             

            Photos : Coline Briquet veille sur ses leaders, Valentin Madouas, David Gaudu et Stefan Küng (Groupama-FDJ).

             

            Coline Briquet en quelques dates

             

            2014-2015. Coline Briquet, adolescente prend l’habitude de suivre son frère coureur sur les courses et se fait offrir par ses parents un appareil photo. Elle publie rapidement ses clichés sur sportbreizh.com

            2015. Elle est bénévole sur les courses organisées par Sportbreizh.

            2018. Elle effectue son stage d’étude comme permanente à Sportbreizh avec pour mission l’organisation des championnats de France de l’Avenir à Plougastel-Daoulas.

            Etudes supérieures : Ecole de commerce, spécialité marketing. Ecole de communication, spécialité Sport.

            2019-2022. Attachée de presse de la Fédération Française de Cyclisme.

            Depuis 2023. Attachée de presse de l’équipe Groupama-FDJ.

             

             

             

          • Plougastel-Daoulas ( 29 )
Rechercher une actualité
Votre recherche
Page spécialeTaper le début du nom de la page spéciale et choisir dans la liste.
Publiée du
Calendrier
Au
Calendrier

Mentions légales | Designed by diateam | Powered by diasite