Christopher Froome, quel est votre sentiment après cette victoire ?
Aujourd’hui, c’est un rêve, c’est incroyable. C’est la plus grande victoire de ma vie, c’est historique.
Votre attaque à 7 kilomètres du sommet était-elle planifiée ?
Nairo Quintana a attaqué de loin. Il a vite creusé un écart et c’était logique parce qu’il grimpe très bien mais il ne fallait pas lui laisser trop de temps. Peter Kennaugh a donc travaillé pour limiter les écarts et une fois son avantage maitrisé, Richie porte a pris les relais et j’ai vu que mes adversaires étaient dans ma roue. Richie a accéléré et pour finir seulement Alberto Contador a pu me suivre. Je me suis dit alors qu’il fallait en remettre une couche pour me lancer à la poursuite de Quintana. J’ai réussi à distancer Contador.
Quand vous étiez avec Quintana, vous avez placé un démarrage à hauteur de la stèle Tom Simpson. Etait-ce volontaire ?
C’est un hasard. Aujourd’hui je pensais que la victoire d’étape serait pour Quintana, moi je travaillais pour prendre du temps, le maximum de temps à mes adversaires du classement général. J’ai attaqué Quintana deux fois, il est revenu, et j’ai encore durci la course. A 2 kilomètres de l’arrivée, j’ai vu que Quintana a faibli un peu et j’ai continué, j’ai prolongé mon effort mais ce sont les circonstances de course qui ont fait que c’est arrivé devant le mémorial Simpson.
Aapès l’arrivée, il a fallu avoir recours à l’oxygène pour vous aider à récupérer ?
Ça ne m’était jamais arrivé. C’est relativement normal parce que dans tout le final, j’ai produit un effort maximal. Après l’arrivée, j’avais du mal à respirer mais c’est revenu très vite.
Dan martin a dit que s’il devait s’entrainer en altitude comme vous le faites, il préférerait abandonner le cyclisme. Qu’en pensez-vous ?
Nous avons préparé le Tour en altitude, en deux phases, exactement comme nous l’avions fait en 2012. Et quand nous le faisions, il y avait deux autres équipes. Cela fait partie de la préparation au Tour et c’est important de le faire parce qu’on apprend à comprendre comment l’organisme réagit à ce type d’effort et dans cet environnement.
Dans le Ventoux, vous avez produit deux attaques très violentes et cela a provoqué des remous en salle de presse. Comment est-ce possible ?
Quand je le fais, je le fais au feeling et à la sensation. Ce n’est pas facile pour moi, je souffre beaucoup mais je me dis que les autres souffrent plus que moi. C’est aussi important d’un point de vue psychologique parce cela devient très compliqué pour mes adversaires de réagir quand il y a tant de souffrance.
Le Tour de France est-il fini ?
Non pas du tout, il sera fini dans une semaine !
Le départ est ultra-rapide, beaucoup de coureurs souhaitant s’échapper. Andreas Klöden (RadioShack-Leopard), Thomas De Gendt (Vacansoleil-DCM) et Kevin Reza (Europcar) s’échappent au km 13. De Gent poursuit en solitaire avant d’être repris par Sylvain Chavanel (OPQS), Alessandro De Marchi (Cannondale) et Bart De Clercq (Lotto-Belisol). Ils sont repris au km 23,5.
Au km 30, Chavanel repart avec Peter Sagan (Cannondale), Maxime Monfort (RadioShack-Leopard), Pierrick Fédrigo et Jérémy Roy (FDJ.FR), Christophe Riblon (Ag2R-La Mondiale), Alberto Losada (Katusha), Darryl Impey (Orica-Greenedge), Wout Poels (Vacansoleil-DCM) et Julien El Fares (Sojasun). Marcus Burghardt (BMC) et Pierre Rolland (Europcar) tentent de les rejoindre. Au km 52, les 10 de tête ont 40’’ d’avance sur les deux hommes intercalés et plus de 4 minutes sur le peloton.
Burghardt et Rolland reviennent à 20’’ mais ne sont pas attendus. Près de 100 kilomètres ont été parcourus en deux heures. Les deux coureurs intercalés abdiquent, le peloton est à 7 minutes. L’équipe Europcar décide de mener la poursuite.
El Farès est distancé de la tête, le peloton à mi-course revient à 3’15’’. L’écart est de 3’30’’ à 80 kilomètres. Le peloton est emmené à vive allure par l’équipe Movistar. 142 kilomètres ont été parcourus en trois heures.
Peter Sagan prend les 20 points du sprint intermédiaire de Malaucène où l’écart avec le peloton est inférieur à 3 minutes. Dans le col de la Madeleine qui permet de rejoindre Bédoin et le pied du Ventoux, le Team Sky accélère en tête de peloton et provoque une sélection sévère du peloton.
A l’entame de l’ascension finale, Chavanel est seul en tête devant un trio composé de Riblon, Irizar et Roy. Le peloton est à 1’45’’. Après 2 kilomètres d’ascension, Andy Schleck (RadioShack-Leopard) est distancé. Le peloton est emmené sur un faux rythme par l’équipe de Chavanel.
A 12,5 km du sommet, Mikel Nieve (Euskaltel) revient sur Sylvain Chavanel . A l’instant où Nairo Quintana (Movistar) attaque en tête de peloton. A 11 km, le peloton, réduit à une vingtaine d’hommes, est emmené par Kennaugh et Porte du Team Sky. Cadel Evans (BMC) est distancé.
A 10 km du sommet, Quintana est en tête avec Nieve. Le peloton à 41’’. Richie Porte prend le relais à 9 km du sommet et intensifie le rythme. En 1 kilomètre, il met tout le monde dans le rouge. Seuls Froome et Contador peuvent le suivre. A 7,2 km, Froome une attaque très violente et part seul. Il revient seul sur Quintana. Il le passe aussitôt en accélérant de nouveau mais Quintana résiste. A 5 km du sommet, Nieve et Contador sont à 26’’.
A 1,5 km de l’arrivée, Christopher Froome distance Quintana et s’impose en solitaire, rejoignant Eddy Merckx le seul maillot jaune ayant gagné au Ventoux. Il devance Quintana de 29’’. Nieve prend la troisième place devant Joaquim Rodriguez (Katusha) à 1’23. Contador finit sixième à 1’40’’
Source Sport Média PMU
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