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      • Camille Coualan : entre souvenirs et projets

      • Publié le 07/01/2014
          • Le directeur sportif du VCP Loudéac, aux nombreux titres et à la longue carrière cycliste, nous raconte ses meilleurs souvenirs sur le guidon et au volant. Il revient aussi sur les personnes qui ont compté dans sa vie et les valeurs importantes du cyclisme. mais attention, le boss du VCP Loudéac ne regarde pas seulement dans le rétro...
          • Camille Coualan : entre souvenirs et projets
          • Camille Coualan : entre souvenirs et projets
          • Camille Coualan : entre souvenirs et projets
          • Quel est le titre dont vous êtes le plus fier ?

            « Je ne crois pas qu’il y ait un titre qui se dégage plus que les autres. Je retiens surtout les bons moments passés sur le vélo, comme les échappées que j’ai pu faire avec mon frère. J’en retiens autant de bons souvenirs qu’un titre. Evidemment les titres de champions de Bretagne, c’est quelque chose à part. En étant breton, réussir à être là le jour J devant les meilleurs amateurs bretons c’est valorisant. Les titres de champions de France des 100 Km où là c’est une épreuve complétement à part, représentent beaucoup de préparation et sacrifices. Mais je ne peux pas sortir une course du lot. Je préfère garder que les bons souvenirs. »

            Justement, quel est votre meilleur souvenir ?

            « Il y en a deux : Quand vous êtes échappé sur un championnat de Bretagne depuis plus de cinquante kilomètres, comme c’est rare et de voir le maillot arriver, ce sont des excellents souvenirs qui me sont arrivés plusieurs fois. Et puis faire des échappées ou des doublés avec mon frère, c’est ce qui ressort du lot. »

            Et En tant que Directeur Sportif ?

            « Je ne dégage pas une course en particulier mais je retiens surtout le fait de voir un coureur qui a réalisé du bon travail à l’entrainement qui a réalisé une bonne course et bien tant pis s’il n’y a pas la gagne mais à partir du moment où dans mon équipe on se donne les moyens et où l’on fait ça sérieusement, moi ça me convient. Sinon dans les souvenirs de 2013, ce n’est pas une victoire mais c’est le championnat de Bretagne où David Cherbonnet est échappé avec Julien Gay, il se fait rejoindre sur la ligne. C’est peut être un des grands moments de la saison. »

            Est-ce qu’il y a une personne qui a plus compté que les autres dans votre carrière ?

            « C’est plus la chance d’avoir un entourage qui fait que vous êtes dans de bonnes conditions et que vous y arrivez. J’ai toujours eu un entourage familial. Je dois beaucoup à mes parents, à mon frère et à mes enfants. Dans les personnes qui m’ont marqué, il y a Julien Laurent, un speaker à qui je dois beaucoup de par son contact avec ses coureurs. C’est quelqu’un de très humain qui sait donner de bons conseils. Il y a aussi Jean-Yves Lebreton, mon premier entraîneur quand je suis arrivé à Loudéac à 18 ans. Il y a quelques personnes comme ça qui se dégage. »

            Quels sont vos regrets, ne pas être passé pro ?

            « Je fais partie de la génération où le cyclisme amateur comptait beaucoup. On était à cheval entre le cyclisme amateur et professionnel où les jeux olympiques comptaient énormément. Ça a changé ensuite, ça s’est beaucoup professionnalisé à tous les niveaux y compris au sein des DN. J’ai peut-être dit trop fort que je m’éclatais bien chez les amateurs et que je me plaisais comme ça. Dans mes dernières années amateurs, il était s’en doute trop tard pour intégrer une équipe professionnelle. J’aurais peut-être aimé faire une ou deux année en pro j’ai toujours dit que je me trouvais limité sur les grandes courses à étapes, ma récupération était moyenne. Je me trouvais très limité aussi dans le sens où je ne frottais pas et je ne trouvais pas ma place au sein d’un peloton. J’essaye de relativiser en me disant que je n’avais peut-être pas toutes les qualités pour passer pro. »

            Quelle est la chose la plus importante la plus importante à enseigner à un coureur ?

            « Je pense que nous sommes responsable (encadrants,  partenaires, dirigeants). Nous avons créé un système d’équipe très assistée et de coureurs encore plus assistés. Je pense que quelque part il n’y a plus tout à fait la reconnaissance et le respect de certaines personnes. La reconnaissance des personnes qui se donnent du mal pour vous (encadrants, bénévoles, etc..). Il n’y pas le retour de beaucoup de coureurs. Je dirai la reconnaissance et le travail sont deux choses très importantes dans notre sport.

            Il y a très peu de remise en questions. Il faut penser à la reconnaissance du travail. Des exceptions dans le vélo, il n’y en a pas beaucoup. Il faut travailler beaucoup et ne pas se reposer sur ses acquis. Je ne dis pas ça particulièrement pour mes coureurs. Je tire mon chapeau aux jeunes qui ont choisi le vélo. Le vélo est un sport difficile et ils sont privilégiés. Il y a des personnes qui travaillent, qui n’en sont pas récompensées et qui restent dans la galère pendant plusieurs années. Quand on est cycliste, on est aidé, on demande juste un investissement personnel donc je crois qu’il ne faut pas se reposer sur ses acquis. »

             

            Photos de Sylvain Boulnot

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