Bretagne-Schuller : la mobilisation !

Après un bon week-end dans le Finistère, l'heure est au repos et à la dédramatisation pour Bretagne-Schuller ! Les résultats sont excellents, l'équipe est en tête de la Coupe de France et nul ne souhaite parler de crise... Pourtant, après l’annonce de la démission de Joël Blévin, c’est l’ensemble du groupe Bretagne -Schuller qui a tenu a réagir dans la voix du médecin de l’équipe mais aussi via certains coureurs. Et le message est très clair... Non au départ de Joël Blévin !

Notre photo : banderole posée ce dimanche sur la zone d'arrivée du Tro Bro leon (photo de Sébastien Delaunay) 

C’est avant le départ du Tro Bro Leon que certains membres du team ont souhaité engager la discussion. Le médecin de l’équipe Michel Guégan a la chance d‘occuper une position centrale et c’est donc tout naturellement qu’il est devenu le porte-parole de l’équipe, pour les sportifs et le staff. La décision d’ASO de ne pas retenir l’équipe n’est pas encore digérée et beaucoup la jugent totalement injuste. Mais c’est surtout le départ de Joël Blévin qui est au centre des préoccupations. Michel Guégan connait pas coeur l’histoire de cette équipe et il mesure le chemin parcouru : «On a beaucoup d’estime pour Joël : pendant quatre ans, on sait précisément ce qu’il a fait. Nous, nous savons comment il a mené l’équipe et nous savons où est arrivée l’équipe maintenant ! Au jour d’aujourd’hui, nous sommes en train de récolter les fruits de ce travail énorme. Et on se fait pénaliser... J’espère seulement que l’on ne va pas mourir avant d’avoir tout donner.»

Même discours chez les coureurs ! Surtout chez les jeunes champions bretons qui ont vu Blévin et l’équipe Bretagne leur tendre la main. Certains ne seraient jamais passés dans les rangs professionnels ! Laurent Pichon est de ceux là, lui qui est désormais régulièrement courtisé et qui aurait pu quitter Bretagne-Schuller dès l’an passé, lui qui est pré-sélectionné pour les JO : «Sans Joël, je ne ferai certainement de vélo à l’heure actuelle ! J’ai la chance de vivre de ma passion et je lui en serai reconnaissant pour toujours... Comme beaucoup ! Maintenant, j’ai prouvé que j’avais ma place dans le peloton mais sans l’équipe et Joël Blévin, je serais peut-être encore amateur au VCP Lorient.»

Beaucoup, même au sein du directoire de l’équipe, murmurent que Blévin est excessif... qu’il n’aurait pas dû aller si loin... que l’équipe fera le Tour dans les années qui viennent... qu’il n’y aurait pas de honte à redescendre d’une division... Quelle méconnaissance totale du monde actuel du vélo ! Comme le dit Michel Guégan, les jeunes bretons arrivent à maturité et si l’on ne propose pas à ces champions un véritable projet d’avenir et des salaires en rapport avec leurs résultats, ils partiront sous d’autres cieux ! C’est une évidence, beaucoup ont déjà été contactés... Il fallait un coup de gueule et une seule personne a osé  le lancer.

Et Michel Guégan de conclure en quelques mots : «C’est bien simple, tout le groupe est mobilisé derrière Joël... Tout le Monde !» Mercredi, partenaires et dirigeants se réuniront pour tenter de désamorcer cette crise. Les résultats sont au rendez-vous, les partenaires souhaitent poursuivre... Calmons donc le jeu ! Tous les feux sont au vert pour que Bretagne-Schuller poursuivent sa jolie route. Il faudra juste convaincre Blévin de ne pas délaisser la présidence, lui prouver que tous mesurent à sa juste valeur son investissement des années passées. Et il est bien là le challenge de MM. Schuller et Le Drian. Attention, il y a urgence si l’on veut garder cette équipe qui arrive enfin à maturité.

GM