« On part tous pour une grosse galère » confie Guillaume Blot, membre de l'équipe Bretagne-Schuller. Le coureur connaît déjà l'épreuve. Dimanche, il y participera pour la troisième fois. Il avait échappé de peu à la victoire avec une deuxième place en 2007, alors qu'il était encore chez les espoirs avec Cofidis, puis un second départ toujours sous les mêmes couleurs. Le Malouin aborde cette 110e édition avec « beaucoup d'excitation et d'appréhension à la fois. » « C'est la plus belle course à mes yeux » précise-t-il.
« Une ambiance très particulière »
Si tous approchent la course avec un peu d'inquiétude, chacun est ravi d'être présent. « L'ambiance est vraiment particulière sur Paris-Roubaix et ça se ressent même dès la veille, lors de la présentation des équipes. Le matin, sur la ligne de départ, tout le monde est très concentré. » explique Florian Vachon.
Concentration oblige, les coureurs vont parcourir 257,5 km dont 51,5 km de pavés, soit 27 secteurs ! Crevaisons, chutes, ennuis mécaniques, personne n'est à l'abri d'y échapper. « C'est une course qui a sa part de chance aussi. » confirme Mathieu Halléguen. Le Finistérien en garde de très bons souvenirs. L'année dernière il participait à l'Enfer du Nord pour la première fois de sa carrière. « Ça faisait énormément plaisir de prendre part à cette course. Tout petit j'avais les yeux rivés sur l'écran chaque année. Et là, j'y étais. » Une sorte de rêve d'enfant qui se réalisait donc et que n'importe quel jeune cycliste aimerait pouvoir concrétiser. Dimanche, il ne part pas dans l'inconnu, « mais dans de moins bonnes conditions qu'en 2011 à la même période de la saison » affirme-t-il « Je suis tout de même en bonne préparation en ce moment avec le Circuit de la Sarthe. Je vais faire de mon mieux, et essayer de terminer à une meilleure place que l'année dernière. »
Avoir des repères
Pour son premier Paris-Roubaix, Mathieu est satisfait de l'avoir terminé et dans l'équipe, un autre coureur espère faire de même dimanche. Laurent Pichon a pu reconnaître les 80 derniers kilomètres du parcours (à partir du secteur n°17 d'Haveluy), hier. « Au début j'avais beaucoup d'appréhension, mais la reco' d'aujourd'hui (hier) m'a permis de prendre des repères. » Des repères nécessaires pour une classique de la sorte. D'autres équipes comme la RadioShack ou encore les Garmin-Cervelo n'ont pas manqué au rendez-vous ce jeudi. Accompagné de Gaël Malacarne et de Guillaume Blot, Laurent établit le même constat que tout le monde. « Les pavés ça fait vraiment très mal aux mains, c'est particulier. » Mais personne ne regrette la reconnaissance, « C'est un effort en plus certes, mais c'est toujours très important de le faire. Ça permet de voir les endroits stratégiques, là où ça se peut se jouer » précise Guillaume Blot.
Une échappée matinale ?
« L'envie de bien faire est là. On va donner le maximum » lance hier Florian Vachon, alors qu'il vient de terminer 5e de la 4e étape du Circuit de la Sarthe, course se finissant aujourd'hui. Comme Mathieu Halléguen et le reste de l'équipe, il rejoindra samedi les trois coureurs déjà présents. Si la victoire est quasi impossible tant les adeptes de Paris-Roubaix sont nombreux à s'aligner au départ, une solution est envisageable pour montrer les couleurs du maillot. « L'idéal pour les gars serait de prendre l'échappée matinale, et d'aller le plus loin possible. » précise Manu Hubert, directeur sportif de Bretagne-Schuller. « La victoire, c'est vrai, est peu probable. Une place entre 15 et 30 serait déjà une très belle performance » ajoute-t-il.
Rien ni personne ne peut prévoir le déroulement des faits. Et tout peut arriver sur l'Enfer du Nord. Comme on dit toujours, l'important est de participer...
Remerciements à Marie Tiburce
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