A la fin des années 50, du temps où il était en apprentissage et avant de partir dans la Marine Nationale, de Lan Bihoué au porte avion Lafayette, Saint Julien organisait déjà des courses... Des courses de vitesse (sprint) sur les quelques 400 m. du Bois de Craffaut au passage à niveau.
" C'est Georges le Bourhis qui gagnait tout le temps... et le lendemain, le lundi de pâques, une course en ligne allait jusqu'à Ploeuc et au-delà... Mais cette course en ligne a disparu à cause des courses de chevaux de Loudéac et du trop-plein de circulation que celà occasionnait..." C'était 2 jours de fête foraine, avec les auto tamponneuses et balançoires des "Rheinards", qui venaient sur Saint-Julien, après la fête des rameaux de Plaintel... " Deux soirs de bal aussi, dans l'entrepôt d'aliments et grains de chez Morin Chardronnet, puis au garage Torchard, sur du parquet loué chez Boshat, de Plaintel."
En 64, alors que Robert se met à son compte, Saint-Julien se détourne peu à peu du vélo, malgré quelques tentatives de cyclo-cross... avant le retour de la petite reine, près de trente ans plus tard, avec un circuit qui venait... de Saint Anne du Houlin et où Christophe Le Bourhis (le fils de Georges) à également brillé.
Dans ces années 90, Robert se lance dans sa forge, à la fabrication de Trocyclettes, à la demande du petit fils par alliance de Louis George Bogrand. Robert en a beaucoup à dire sur ce Louis George Bogrand, "célèbre vendeur de vêtements briochin, ami, chauffeur et instructeur de Bobet, qui offrait des vols en avion, à qui lui achetait un costume". Pendant la seconde guerre mondiale, il transforma son vélo en trocyclette, pour éviter de se le faire réquisitionner par les allemands et continuer à aller travailler de St Quay à Saint Brieuc. L'idée que son petit-fils puisse participer au "Challenge des engins à force motrice", sur le vélodrome Jacques Anquetil à Paris, redonnait naissance à ces engins que l'on peut voir aujourd'hui encore, sur de nombreuses randonnées cyclo, dont celle de Saint Julien, le jour de Paris Roubaix. Elles étaient également de sortie pour les fêtes intercommunales de Saint Julien et lors du passage de la Bernard Hinault... "A cette occasion, j'avais également forgé un panneau, représentant le "blaireau" dessiné par un ami d'école de son fils", gagnant du concours d'un logo, que la célèbre cyclosportive continue d'arborer. Il avait également contribué à ériger l'imposante structure métallique de vélos enchevêtrés, qui avait été érigée à Brézillet, au départ du Tour de France 1995.
Il a bien failli courir au VSB mais le cyclisme, trop coûteux quand il était jeune et trop prenant une fois marié, le fit opter pour la course à pied, qu'il pratique encore... à 76 ans!!! Bénévole sur le cyclo-cross et la course de printemps de St Donan, Robert Clément est à l'image de nombreux Julianais, investi dans la vie de sa commune. Au-delà de répondre présent, comme la quarantaine de signaleurs postés à chaque carrefour le 12 juin prochain, il est fier d'avoir forgé de magnifiques Triskels qui seront remis à celui qui aura su forger sa victoire, sur le circuit de Saint Julien.
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