Ces points de ravitaillement seront délimités de façon précise au sol, un espace sur lequel les assistants techniques des équipes seront tenus d’opérer. Cette formule devrait restreindre l’effet « décalage » qui, en bout de zone « ravito », pousse les assistants à se retrouver au milieu de la route. Espacés de plusieurs dizaines de mètres, les emplacements seront déterminés lors de la première étape (en fonction des résultats du prologue) et resteront les mêmes pour les deux suivantes. Ainsi, chaque coureur saura précisément à quels endroits seront situés ses assistants techniques dans la zone « ravito ». Deux emplacements, positionnés en alternance, seront prévus pour chaque équipe (1 – 2 ; 1 – 2 ; 3 – 4 ; 3 – 4…)
Pour le président des Boucles de la Mayenne, Pierrick Guesné, « cette nouveauté participera de manière significative à la sécurité des coureurs, une de nos priorités. Elle exprime également notre volonté d’innover ».
Exercice quasi-quotidien du coureur cycliste professionnel, le ravitaillement demeure hélas encore trop souvent une “aventure”, à la fois stressante et à l’issue incertaine tant pour le coureur que les soigneurs chargés de remettre la précieuse musette. On ne compte plus les clavicules brisées sur le bitume, la dernière et plus célèbre en date, celle de Fabian Cancellara lors du Tour des Flandres. L’idée de cette initiative, que l’on verra lors des trois étapes en ligne des Boucles de la Mayenne, revient au parrain de l’épreuve, Jacky Durand : « Cette idée, que j’ai déjà soumise à un grand nombre de coureurs du peloton professionnel, emporte l’adhésion de tous ». L’ancien champion cycliste mayennais, qui officie comme consultant sur Eurosport, est aussi un précieux soutien technique pour l’organisation des Boucles de la Mayenne. Chaque année, il livre ses impressions et suggère des améliorations à apporter à la course. Une expertise qui permet aux Boucles de la Mayenne de progresser en faveur de la sécurité des coureurs, des suiveurs et du public, tout en préservant la beauté du sport.
Avec la mise en place de ces nouvelles zones « ravito » protégées, l’épreuve mayennaise innove et espère jouer les précurseurs.