"Moi, je tenais à avoir Erwann depuis déjà un petit moment parce-que je le suivais depuis déjà longtemps. Cet hiver, j'ai entendu dire qu'il allait quitter Sojasun et je voulais vraiment l'avoir.
Je pensais savoir d'où venaient ses problèmes. C'est un garçon qui a beaucoup de mal à prendre confiance en lui. Moi, j'ai essentiellement travaillé de ce côté-là : lui redonner confiance, ne pas lui mettre de pression du tout et le laisser venir tranquillement. Il fallait en fait l'accompagner.
Dans certaines équipes dont celle de l'an passé, c'est très discipliné, il y a des objectifs très clairs. Chez nous, c'est beaucoup plus familial. On essaye de s'occuper du psychique des gars. Sur le plan physique, je connaissais les qualités d'Erwann depuis ses courses en junior.
Mais Erwann, c'est garçon qui doute très très vite. Aujourd'hui, il était très fort et aussi bien demain... Au Tour des Deux-Sèvres, il réalise le même exploit en sortant à un kilomètre de l'arrivée et il gagne. Le lendemain, il part du camion et il me dit "Oh, tu vas me voir très vite dans les voitures". Au bout de dix kilomètres, il était dans les voitures ! Il faut donc l'accompagner.
En fait, on se fait un peu une spécialité de remettre les gars en selle ! On peut aussi prendre l'exemple de Benjamin Le Montagner : il nous est arrivé de Rouen, il était hors du coup complétement. Même travail avec lui et les résultats sont là !"
Notre photo : archives (Leslie Corbel)
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