Benjamin Le Montagner : de mieux en mieux !

Nous avions laissé Benjamin sur son Tour de Bretagne et nous le retrouvons en ce début juin pour évoquer les compétitions disputées au mois de mai.

Au Grand Prix de la Somme, disputé 3 jours après l'arrivée du tour de Bretagne, vous terminez à la 29ème place. Vous aviez bien récupéré finalement ?

"Oui, effectivement j'avais bien récupéré mais les premiers coups de pédales ont quand même été un peu dur car je me sentais un peu "diesel" ! L'échappée est finalement partie assez rapidement, ensuite il y a eu un long tempo pour revenir sur les fuyards avec une arrivée au sprint assez dangereuse !"

Retour sur les 4 jours de Dunkerque. Lors de la première étape, votre leader Arnaud Gérard, a eu des ennuis de dérailleur. Pas trop frustré à l'issue de cette étape ?

"Si forcément, Arnaud était déçu mais malheureusement cela fait partie de la course ! En plus, c'est arrivé au plus mauvais moment quand le peloton était très disloqué ! "

La 3ème étape a été assez compliquée. Comment s'est elle déroulée ?

"Cette 3ème étape était très venteuse, avec un parcours très vallonné ! Sur le circuit final je dois dire que je n'étais pas au mieux et j'ai pris une cassure dans la descente car le peloton roulait à très vive allure et contre le vent il m'a été impossible de revenir à l'avant !"

Sur la 4ème étape, pour quelles raisons abandonnez vous ?

"Sur la 4ème étape, je commençais à être fatigué, sûrement à cause de la météo très difficile depuis le début de l'épreuve ! Ensuite le fait d'avoir également enchaîné le tour de Bretagne, la Somme et les 4 jours, a largement contribué à entamer mon potentiel physique !"

Revenons sur le Tour de Picardie. Lors de la première étape, vous ne terminez pas dans le premier peloton. Que vous est il arrivé ?

"Sur ce Tour de Picardie, la 1ère étape était destinée aux sprinteurs mais je n'étais pas placé suffisamment à l'avant du peloton, et, lorsque une bordure s'est constituée, je n'ai pu être dedans ! A ce niveau, le placement est primordial et forcément cela ne pardonne pas !"

Sur la seconde étape, votre sprinter a été victime d'incident mécanique dans les derniers kilomètres. On imagine le stress pour lui faire reprendre sa place à l'avant de la course, non ?

"Oui, j'ai pu constater les ennuis mécaniques de Romain et j'ai alors pensé que c'était perdu car il ne restait que 9 km avant l'arrivée ! Je ne sais comment il est revenu à l'avant du peloton au panneau des 3 km ! A ce moment là, je lui ai dit de ne pas paniquer, que j'allais le replacer,  et finalement tout s'est bien déroulé jusqu'à 600 mètres de la ligne, car il a perdu ma roue et a du ensuite se débrouiller seul !"

 

Pour la dernière étape Erwann et Romain sont bien placés à l'arrivée. Satisfait du travail accompli ?

"Le dernier jour l'arrivée était située en haut d'un faux plat de 800 mètres ! J'ai fais mon travail d'équipier puis je me suis écarté ! C'est vrai qu'ils ont réalisé une belle performance !"

Sur la première étape de la World Port Classic, aviez-vous de bonnes sensations ?

"La world Port Classic est une course assez bizarre car il y a beaucoup de vent, nous empruntons de grandes lignes droites, des digues sur le bord de mer, et aussi des ponts ! Forcément la vitesse est élevée, et des bordures se forment ! Les sensations étant bonnes, j'ai essayé d'aller me mêler au sprint mais comme je n'étais pas très bien placé et avec les grosses équipes qui sont au départ de cette épreuve, ce fut assez difficile !"

Sur la seconde étape, Romain réalise un top 10. Comment s'est disputé ce sprint ?

"Le sprint de la seconde étape a été très houleux ! C'était une arrivée en ville et il y a eu quelques chutes, mais Romain a réussi à se faufiler pour réaliser effectivement un très beau top 10 !"

Retour sur le Circuit de l'Aulne à Chateaulin. Racontez-nous votre course ?

"Je n'ai pas eu beaucoup de chance cette année sur cette épreuve des Boucles de l'Aulne, car je casse ma roue arrière lorsque l'échappée était en train de prendre corps ! Ensuite j'ai bataillé pendant un tour pour réintégrer le peloton et une fois rentré, j'ai demandé à mes coéquipiers combien de coureurs composaient l'échappée. Dans la bosse d'arrivée, je ressort avec Julien Simon et Erwann Corbel, nous revenons à 15 secondes mais dans la montée du Menez Quelerc'h, nous avons vu arriver Thomas Vockler qui nous a dépassé comme une fusée et qui est revenu à l'avant, mais, nous non ! La course était donc pliée comme on dit ! J'ai ensuite continué à rouler à l'avant du peloton afin de faire des quelques efforts !"

Après quelques mois de cette seconde année professionnelle, vous semblez avoir trouvé vos marques. L'adaptation vous a t'elle parue plus longue que prévue ?

"Oui, effectivement, l'adaptation a été assez longue, mais maintenant je dois dire que je me sens de mieux en mieux !"

Les dernières places à prendre dans l'équipe du tour de France seront connues prochainement. Vous y pensez forcément, non ?

"Non, je n'y pense pas vraiment car je ne serais pas sur le tour ! De ce côté là donc, pas de pression !"

 

Chronique mensuelle par Denis PAPIN  - Sportbreizh