Barguil de 2014 à 2015 / 3: le plaisir

En ce dimanche de fin d'année, dernière rencontre avec Warren Barguil. Nous évoquons avec le champion sa vision du vélo et de son métier.

 

Warren, il y avait globalement plus de pression sur cette saison ? Vous étiez bien plus attendu !

«Oui, c'est certain mais le vélo, c’est mon métier mais ça reste un jeu pour moi ! Je prends beaucoup de plaisir.»

Encore maintenant ?

«Oui oui ! C’est vraiment un grand plaisir et ça n’arrive par exemple jamais que je n’ai pas envie d’aller m'entrainer. Je sais que tout ce travail me permettra de me retrouver en course avec les meilleurs. Et d’ailleurs, pour moi, ça n’est pas un travail : c’est peut-être comme ça que je réussira une très longue carrière. En disant ‘‘c’est mon métier’’, peut-être que je n’en pourrai plus à 30 ans comme Andy Schleck. Non, pour moi, c’est vraiment avant tout un super plaisir. J’ai du mal à me rendre compte que c’est un travail.» 

Quelle est votre image du monde du vélo, un milieu où de jeunes coureurs comme vous apportent un bon courant d’air frais !

«Il y a du changement ! Dans le vélo, les choses sont ancrées et ce n’est pas toujours évident de mettre de nouvelles choses en place. Si on prend l'exemple des capteurs de puissance, c’est vrai qu’il y avait beaucoup de coureurs qui étaient réticents au départ. Au final, il y a presque la moitié du peloton qui l’utilise ! C’est certain, le vélo a besoin de modernisme même s’il y a bien entendu de très bonnes choses dans ‘’l’ancien vélo’’. Il faut évoluer, grandir !»

Un dernier mot sur cette intersaison... Quelques plaisirs ?

«Un peu de tout... Le couscous de maman mais je ne vais pas tout vous dire, il y a eu pas mal de choses ! (rires)»

Interview Gurvan Musset