Anthony Vignès: "Deux minutes à Dinan, ça aurait été juste."

L'homme de Nantes-Atlantique s'est montré sur ce dernier jour du Tour de Bretagne. Il est parti au baisser de drapeau puis a faussé compagnie à ses compagnons de tête. Son audace n'a pas payé.

''Je lance le coup au kilomètre 0 en me disant qu'on verrait bien comment les événements se dérouleraient par la suite. Quand j'ai vu que Johan Le Bon était avec nous, j'ai pensé que ça serait dur dans le final car l'équipe du leader ne laisserait pas beaucoup d'avance. Il n'était qu'à 1'40'' au général (ndlr: 1'33'' précisément). Du coup, en début d'étape, les Bbox ne nous ont pas laissés plus de deux minutes. Deux minutes d'avance à l'entrée du circuit de Dinan, ça aurait été juste. Mon DS Pascal Déramé m'avait dit qu'il fallait au moins trois minutes. A mi-course, je suis parti pour essayer de casser le groupe et qu'on parte à plusieurs. Finalement, je me suis retrouvé seul. Je me fais reprendre avant le circuit et le peloton nous reprend après quelques tours.

Je croyais vraiment repartir avec plusieurs gars. Quand j'ai vu l'écart monter à 1'10'', je me suis dit que c'était jouable. J'espérais que le peloton rattrape mes poursuivants et qu'il laisse couler ensuite. Ca ne s'est pas passé comme ça. Tant pis, j'aurais essayé. Je n'ai rien à me reprocher.

Ca n'était pas du tout organisé dans le groupe de tête. Je pensais attaquer bien avant le deuxième sprint intermédiaire. On ne creusait pas, l'échappée était vouée à l'échec donc j'ai attaqué. Le Rabobank (Coen Vermeltfoort) ne roulait pas car Le Bon était bien placé au général. Il ne voulait pas qu'il passe devant leur leader au général. Un autre coureur ne roulait pas non plus.

Une fois seul en tête, je me suis fait mon petit contre-la-montre. Je me suis fait mal aux jambes aussi. Je comptais sur la mésentente derrière moi pour creuser. Ce fut le cas un temps. Et puis ils ont embrayé un peu plus loin. C'était donc fini pour moi. Un homme face à huit, c'est couru d'avance.

J'ai fait une bonne fin de Tour de Bretagne. C'est bon pour le moral. Hier (vendredi), j'étais dans le groupe de 40 qui était sorti avant la formation du bon groupe de 15. J'étais très déçu de ne pas l'avoir accroché d'autant plus qu'il a eu des conséquences au général. J'étais donc très remonté au départ de cette dernière étape.''