2016 : l’année du chamboulement à Plouay

Jean-Yves Tranvaux, le patron du Grand-Prix de Plouay revient pour Sportbreizh sur la nouvelle rendue officielle cette semaine. En 2016, la course quittera son circuit pour devenir une grande classique en ligne. L’épreuve dominicale changera aussi de nom.

 

 

Jean-Yves, pourquoi cette révolution assez inattendue ? 

«Oui, c’est vraiment une grande révolution, on bouscule les choses qui étaient établies depuis de longues années. Même si on a déjà eu des grandes boucles qui pouvaient aller jusqu’à 80 kilomètres, on va passer en course en ligne de 260km à partir de 2016.»

Ce changement était nécessaire voire vital ? Vous entendez ainsi répondre à une certaine désaffection du public ?

«C’était obligatoire pour nous si nous voulions garder notre statut de World-Tour ! Ou du moins avoir une chance de le garder car ce n’est pas encore fait. Le nombre de jours de course va baisser en 2017 : de 173 jours, on va passer à 120. Il se disait que nous risquions de sortir de ce calendrier et on a donc voulu bousculer les choses. On demande que la Bretagne, grande terre de cyclisme, puisse conserver une course au plus haut niveau.»

Sans cette place au calendrier du World-Tour, plus de très haut-niveau en Bretagne ?

«On veut garder notre statut ! Notre éloignement du centre de l’Europe, si nous ne conservons pas notre place, signifie que les grandes équipes ne viendraient plus. Les intérêts financiers sont énormes mais on peut tout de même penser que la réputation de la Bretagne nous servira ! C’est pour ça que le nom comprendra désormais ‘’Bretagne’’.»

C’est tout de même paradoxal : on vous reprochait déjà d’avoir opté pour un circuit trop long... En 2016, les coureurs ne feront plus qu’un seul tour en revenant sur Plouay. Il y aura encore moins de spectacle, non ?

«On va muscler la journée du dimanche en proposant une autre épreuve. La course des amateurs du samedi matin, très riche en action et en rebondissement, passe au dimanche. Ce qui viendront à Plouay vivront une belle journée !»

Un mot sur le parcours ?

«Nous pouvons partir à 120km de Plouay ! Ce que je peux déjà dire, c’est que nous irons en 2016 vers les mythiques Monts d’Arrée. Aujourd’hui, 70 télévisions nous reprennent en direct et nous voulons que le signal démarre dans les Monts d’Arrée. On espère que le relief breton nous permettra d’avoir une belle course et un superbe final.»

Et le site d’arrivée ? Vous restez sur la zone actuelle ou vous remontez sur l’ancienne ? Quitte à tout changer...

(sourire) «On reste où on est ! Depuis 10 ans, on n’a pas connu le nom du vainqueur avant les 500 derniers mètres.»