Jean-François, vous venez de prendre vos nouvelles fonctions au vélodrome national de Saint Quentin en Yvelines. Pouvez-vous nous en dire plus ?
"En octobre 2012, lors de la soirée des Champions FFC, laquelle se déroulait au théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, je me suis spontanément présenté à Arnaud Zumaglia, le Directeur Général de VELOPOLIS. Je me suis ouvert avec sincérité à lui et me suis surpris de la détermination que j’ai eu ce soir-là ! Sûrement, les 9 heures passées pour mon travail, sur mon scooter et sous la pluie ! Situation, que je ne supportais plus ! Donc, rendez-vous fut pris, quelques jours plus tard, pour un baptême de piste à l’INSEP avec celui-ci, néophyte en la matière. Cela a dû être une réussite, puisque après quelques échanges, je signais un contrat mi-2013 !
Depuis début novembre, je suis le coordinateur des activités cycle pour le vélodrome national de Saint Quentin en Yvelines. Formateur et encadrant, je vais être chargé de concevoir, conduire et évaluer des séances d’initiation, d’enseignement et d’entrainement aux activités cyclistes. Organiser et coordonner des actions de promotion mais également de créer et de participer à la conception des projets événementiels et enfin de participer à la conception de nouvelles offres produits tels que les stages sportifs, les produits dérivés, etc...
J'ajouterai également le plaisir d’avoir trouvé une jeune et dynamique équipe VELOPOLIS, laquelle m’a immédiatement intégré ! Un petite anecdote qui vaut tous les témoignages : Pendant ma convalescence, suite à mon opération du canal carpien le 30 septembre dernier, j’ai eu la touchante surprise de recevoir, à mon domicile, un superbe bouquet de fleurs et une boite de chocolats, avec ce mot : "Le bouquet pour faire patienter ton épouse, face à ton caractère "ombrageux" suite à ton arrêt maladie et le chocolat pour faire mentir la devise "pas de bras, pas de chocolat" ! Bonne ambiance, non ? "
Quelles vont être vos premières actions ?
"Mes premières actions vont être d’aider à l’organisation de l’inauguration de ce superbe vélodrome et je dois dire que mon carnet d’adresses me sert à nouveau ! Celle-ci aura lieu le 30 janvier 2014 et, dès le 13 janvier 2014, j’oeuvrerai personnellement pour le grand public, en conduisant les premiers baptêmes de piste, les séances d’initiation et l’encadrement de certains créneaux d’entrainements, hors équipe de France, bien sûr !"
Vous revenez, en quelque sorte, à votre grande passion. La boucle est bouclée ?
"En effet, après dix ans de "galère" où "les bordures et éventails" étaient beaucoup plus présents dans ma vie professionnelle, que les échappées sous le soleil et les gerbes de victoire, je suis à nouveau dans mon élément et ma passion ! Il y a beaucoup de travail car tout est à créer, pour la piste, dans la région Parisienne. Mais je dois dire qu'à 59 ans, c’est inespéré et il y a tellement de "seniors" qui, à la retraite ou près de la retraite, se sentent quelque peu abandonnés par une société sans états d’âme ! La boucle de ma vie s’est de nouveau agrandie, mais elle n’est pas encore bouclée !"
Quelques chiffres au sujet de ce superbe vélodrome ?
"Le vélodrome possède donc une piste olympique couverte de 250 mètres sur 8 mètres de large et a une capacité maximum de 6043 places. Il possède d'autres équipements comme des salons pour séminaires, une salle de musculation/fitness et d'hydro-récupération. Il est également le centre d'hébergement des équipes de France sur piste, BMX et route féminine. A l'extérieur, on peut trouver un espace de pratique pour les sports alternatifs comme le bike polo ou encore le freestyle ainsi qu'une plate forme évènementielle pour le beach-volley, le beach-soccer ou encore le beach-rugby. On trouve également les bureaux de le Fédération Française de Cyclisme."
Quel est votre sentiment sur le vélodrome couvert en Bretagne, dont la réalisation tarde à se concrétiser ?
"En ce qui concerne l’éventuel vélodrome couvert en Bretagne, cette région de cyclisme le mérite vraiment ! Mais, il est évident qu’il faut une envie politique et philosophique de tous les intervenants ainsi qu’un montage financier réfléchi. Il y a des choix à faire purement techniques, comme la longueur de la piste. Celle-ci est d’abord choisi en fonction de critères économiques et sportifs. Les pistes retenues pour les compétitions officielles ont le plus souvent une longueur de 250 mètres, comme St Quentin en Yvelines ou 333,33 mètres. Les pistes plus courtes, de 166,66 et 200 mètres ne permettent pas de performance élevées, mais elles constituent de formidables outils pour développer l’adresse du coureur.
En outre, et c’est ce que je voulais souligner, les coûts de construction et d’entretien de vélodromes couverts de 166,66 ou 200 mètres sont nettement inférieurs à ceux d’un "Vel d’Hiv" de 250 mètres. Soit, on construit un vélodrome pour des compétitions non-officielles à "moindre coût", soit on investit plus ! C’est, peut-être, l’une des raisons du relatif retard du projet breton. Mais, il y en a tellement d’autres !"
Interview de Denis PAPIN - Sportbreizh
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