Warren, dressons le bilan de cette année 2014
«J’étais très attendu ! En début de saison, je me suis mis un peu trop de pression personnellement, je n’était pas forcément super au début. Mais plus les mois avançaient, mieux j’étais ! C’est sur que l’annonce de ma non-sélection pour le Tour n’était pas un moment très facile. Mon manager a prouvé qu’il a confiance en moi et quand il m’a expliqué son projet, j’ai adhéré complètement.»
La Vuelta a également été un moment fort
«Ce n’est pas la Vuelta qui sauve ma saison car il y avait déjà de bonnes choses avant mais cette course, ce fut vraiment la concrétisation de tous les efforts fournis, de tous les sacrifices ! Et finalement, oui, c’est une super saison !»
Finalement, vous dites aujourd’hui que cette non-participation au Tour était une bonne chose ?
«Un mal pour un bien ! J’ai pu faire une année tranquille et faire une Vuelta dans le rôle de leader. (sourire) Enfin, ça n’était pas une année si tranquille car sur la Vuelta, il y avait Contador et donc une grosse pression médiatique. Ce n’était pas du tout la Vuelta que j’ai connu l’an passé. Du coup, ça m’a appris les bonnes bases... Aller sur le Tour sans avoir ces bases, c’était une erreur. Aller jouer le général du Tour sans ces bases, c’était une grosse erreur.»
Avez-vous pensé à changer d’équipe ?
«Oui, il y a eu un moment de malaise... On a beaucoup discuté avec mon oncle qui est mon manager, avec mes parents, ma copine. Je pense que j’aurais regretté mon choix en partant. Finalement, il y avait surtout un malentendu avec mon patron et on s’est expliqué. On a trouvé un accord, on s’est compris et il m’a surtout expliqué ce qu’il voulait pour moi. Et un manager qui explique un plan de carrière à son coureur, c’est presque un manager personnel ! Je ne regrette pas du tout d’être là, je suis dans une bonne équipe.»
Votre regret sur cette année ?
(Soupir et réflexion...) «Il y a une étape de la Vuelta quand Navarro gagne... (ndlr : la 13ème étape du 5 septembre qui se terminait à Obregon) Je pense que je l’avais dans les jambes : j’ai manqué de confiance, je n’ai pas attaqué, j’ai trop réfléchi. La victoire était possible !»
Ce samedi, nous évoquerons (bien entendu) le Tour de France 2015 ;)
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